mercredi 23 décembre 2009

L’émission en question

http://www.lcpan.fr/emission/78426/video

Une émission des plus intéressantes

  C’était une émission de la série “ça vous regarde” sur LCP-AN, consacré à un débriefing concernant le sommet de Copenhague. Etaient présents Serge Grouard, député-maire UMP d’Orléans, membre de la commission Développement durable (et accessoirement voix du gouvernement au sein du débat, même inconsciemment); Philippe Martin, député PS du Gers, et en charge du développement durable au sein du groupe socialiste; l’infâme (vous comprendrez pourquoi) Sandrine Mathy, présidente du Réseau Action Climat et chargée de recherche au CNRS en matière d’économie de l’environnement; et enfin Vincent Courtillot, scientifique sceptique hué et dénoncé parce que divergent. Extraits.

Vincent Courtillot: “Le rapport Stern est très contesté, [la partie scientifique comme la partie économique] par d’autres économistes aujourd’hui minoritaires mais qui existent. On parlait consensus tout à l’heure; un de vos internautes disais: “est-ce qu’on peut vous mettre d’accord?”. Justement attention. Le consensus n’est pas le fonctionnement en science, c’est le fonctionnement dans la vie citoyenne

interruption indélicate de Mme Mathy: “En tout cas, M. Courtillot, c’est le fonctionnement du GIEC.

- Oui, et c’est une immense faute.

- (dans le même temps, elle poursuit) c’est le fonctionnement du GIEC.

- C’est pour cela qu’il ne marche pas!

- Comment ça il ne marche pas?!

- Et bien je vais vous l’expliquer, si vous me laissez le faire.

  Le présentateur intervient: Pourquoi le consensus, parce qu’il… (pas de fin)

- Je reprends cet exemple que j’ai repris plusieurs fois: toutes les grandes découvertes du XXe siècle, si vous leur aviez appliqué un processus de type GIEC, on aurait mis pour avoir de la part de ce groupe des meilleurs scientifiques du monde dont la qualité n’est pas remise en cause entre 10 et 60 ans pour arriver à la vérité. Le consensus est une notion qui ne permet pas d’arriver rapidement à la vérité scientifique.

- le présentateur: Pourquoi vous soufflez, Philippe Martin?

- (réponse de l’intéressé) Parce qu’on ne peut pas avoir de consensus avec cet homme là, et donc je lui donne raison! (rires)

- (Courtillot poursuit) Le débat scientifique est quelque chose d’important, et donc ma réponse à l’internaute c’est oui …

- (nouvelle coupure de Mme Mathy): Mais le débat scientifique il a lieu dans l’enceinte du GIEC.

- Ce n’est pas exact, le débat scientifique n’a pas tout à fait lieu dans l’enceinte du GIEC, il a en partie lieu. Il a été démontré récemment qu’un certain nombre de gens qui étaient des opposants ont été éliminés à divers stades de la fabrication du rapport; le gros rapport scientifique dont j’ai un exemplaire et qui fait à peu près un millier de pages comprends encore quelques traces des gens qui protestent; le rapport final, c’est fini (“ça a été effacé”, mais là je doute un peu vu que la réponse est fort peu audible)

- le présentateur tente de recadrer le débat: Vincent Courtillot, il faut rebâtir le système? Messieurs les politiques? On voit que l’outil onusien ne marche pas, le GIEC est contesté

- énième interruption de Mme Mathy (visiblement énervée): Non, alors là je ne peut pas accepter, le GIEC n’est pas contesté. Par contre, effectivement, si on continue à inviter dans les médias des personnes comme M. Courtillot, pour lequel je suis désolé, mais aujourd’hui, il y en a trois en France qui contestent les conclusions du GIEC, et ils ont une place complètement démesurée, complètement démesurée... Je trouve cela inacceptable.(elle hausse la voix, M. Courtillot souhaitant répondre) Aujourd’hui, on est là pour faire le bilan…

- réponse de M. Courtillot (c’est fou comme tout le monde se coupe la parole): Pendant trois ans, on a pas pu parler, on a pas pu publier, […] on a pas pu s’exprimer. Depuis trois mois, il y a un intérêt réel pour nous laisser la parole et écouter le débat, y compris un intérêt réel des scientifiques: je viens de passer une semaine à San Francisco, je m’inscrit en faux de ce que vous dites, il y a de nombreux… [pendant ce temps, M. Grouard parle: il y a un intérêt de certains acteurs de faire douter de la réalité du réchauffement climatique.] … Non non non, je viens de discuter avec des collègues scientifiques [ des collègues scientifiques ça ne veut pas dire grand chose, il y a aujourd’hui… (brouhaha) On ne peut pas remettre tout en cause comme ça, c’est pas possible].

  Après un bref moment où deux personnes parlent en même temps ce qui rend le tout incompréhensible:

- VC: Vous ne savez pas ce que je vais dire!

- SG: Si je sais très bien parce que je sais ce que vous écrivez, et je ne comprends pas pourquoi vous cherchez à accréditer l’idée que finalement le réchauffement climatique n’est pas si avéré que cela .

- VC: C’est faux! je n’ai jamais dit ça! Mensonges!

- SG: Oh bien écoutez ça se voit partout! En tout cas certains… (je n’ai pas compris le reste)

- VC: Mensonges! ça prouve que vous n’avez pas compris ce que vous avez lu! J’ai toujours dit que le réchauffement climatique était incontestable, vous venez de dire un truc faux.

- SG: Oui, et le réchauffement climatique pour vous est dû à quoi?

- VC: Il est dû au Soleil principalement.

- SG: Voilà!

- interruption du présentateur. Plus tard, à la question “quand vous voyez un climato-sceptique, vous vous dites quoi, vous dites que c’est dangereux, que ça remet en question les efforts que vous faites?”, initialement posée à Philippe Martin,  Mme Mathy répond:

- “Je trouve que c’est très dangereux, oui, parce que regardez on ne parle pas du bilan de Copenhague, on parle d’autre chose.

Le reste du “débat” est de la même veine. Edifiant. Déprimant. Et éclairant.

mardi 15 décembre 2009

Besoin d'aide et de conseils...

  Je suis bloqué. Fin novembre, j'ai croisé (rue du Gros, rien de très étonnant) un militant qui était sincèrement attaché à ses idées (c'est touchant). Ce dernier fustigeait le sommet de Copenhague à venir, ce qui m'a intéressé. Il demandait aussi le retour de la monnaie métallique. OK. MAIS il me parlait, dans le même temps, de services publics, de protection sociale, de "but d'une nation", de protectionnisme, d'intervention publique, de vilains ultralibéraux, de dignité humaine... I'm lovin'it. Malgré une argumentation de qualité de ma part, le sincère militant n'en a pas démordu, et ce même s'il aboutissait à une contradiction (il critique le libéralisme triomphant tout en admettant que les banques centrales ont un monopole et que des interventions massives de l'Etat existaient, par exemple).
J'ai quand même réussi à lui taxer 3 publications en lui disant que j'étais pauvre (ce qui est VRAI), 3 publications aux titres évocateurs ("LaRouche: quatre puissances pour vaincre l'Empire britannique"; "Faut-il délocaliser Sarkozy?"...). J'ai pourtant commis l'irréparable: j'ai donné mon numéro de portable en précisant BIEN de ne pas m'appeler avant longtemps (parfois, je me dis que ma politesse est à sens unique...). J'entendais une bonne année. Il a compris un mois. C'est pourquoi il vient (à l'instant) de m'appeler, en pleine préparation de mon dîner (poulet-patates-cookies). L'alerte était intéressante: les Copenhaguiens vont mettre sur la table des mesures malthusiennes! Il faut agir! (Certes, mais Malthus = protectionnisme et vision étriquée... comme lui). Du coup il m'a reproposé de m'abonner à son "journal". Réponse polie (comprendre ajournement à janvier, il était tard et j'avais autre chose à faire que d'argumenter -> manger).

  Je pose donc une question: lorsque le type me rappellera en janvier, que puis-je dire qui ne soit trop rude, impoli, mais qui ne se solderait pas par un abonnement à la publication bimensuelle d'une feuille de choux d'un mouvement étatiste et protectionniste? I need help.

  Si vous voulez connaître le mouvement, site:
- le site "mère" des nouilles anti-britanniques et protectionnistes et antilibérales (attention, la lecture prolongée peut s'avérer TRES irritante). J'ai un nouveau slogan pour eux: "éteignons, éteignons donc les Lumières".

lundi 14 décembre 2009

Désobéissance fiscale

Jean-François Lovisolo, maire PS de La Tour d’Aigues et premier secrétaire du parti dans le Vaucluse, veut exonérer ses administrés de l’impôt sur le revenu.Pour dénoncer le caractère injuste de cette contribution? Pour lutter contre la spoliation fiscale française? Non, rien d’aussi libéral. C’est pour “mettre l’Etat dans la situation dans laquelle il nous a mis”. Très noble. Nous sommes là face à un édile qui, comme de nombreux autres, tremble à l’idée de perdre près de 40% de ses recettes fiscales. Pauvre cacique, il ne pourra plus financer les somptueux projets nécessaires à la renommée de son auguste commune. Selon lui, et je partage ce point de vue, les ménages ne doivent pas payer les pots cassés (par contre, il doivent s’acquitter de leurs impôts locaux, sans quoi…). J’ai une solution pour lui; elle consiste en l’application d’un principe concis, exprimé en trois mots: faire des économies. Mais quand je dis ça, j’entre dans la fiction. Un élu local qui ferait des économies…

  M. Lovisolo n’entend en fait pas réellement exonérer ses administrés d’impôt sur le revenu; il ne cherche qu’à susciter une prise de conscience en défiant l’Etat (le malheureux! Il n’est pas de taille!). Il va donc faire prendre par son Conseil municipal une résolution dans ce sens, consommer de l’énergie, du papier, du chauffage, faire exercice de ses pouvoirs de façon illégale, tout ceci pour… rien en fait. Dommage, j’aurais bien aimé suivre cette expérience de désobéissance fiscale – pas pour les mêmes raisons que M. le maire, cependant.

Intervention inutile: je viens d’apprendre qu’une loi du 26 Brumaire An IX (17 novembre 1800), modifiée en 1892 et 1909, prohibe le port du pantalon pour les femmes sauf pour faire du cheval ou du vélo et sauf autorisation accordée par la préfecture de police (au vu d’un certificat d’un officier de santé). Ce que l’on considère aujourd’hui comme une intervention législative complètement stupide servait à l’époque à préserver la dignité de la femme. C’est au final le même principe que la burqa, non?

dimanche 13 décembre 2009

Beuark!

  Je déteste aller sur des sites internet par inadvertance. Surtout quand ces sites émanent d'une quelconque personne publique pour louer les mérites de telle ou telle action dont on se fiche pas mal. Ce jour, j'ai fait malgré moi la connaissance des "Maisons de la Région Languedoc-Roussillon à l'International". Qu'y découvre-je? Une présentation sommaire:

Le président de la Région Languedoc-Roussillon, à son arrivée à la présidence du Conseil Régional en 2004, fait le constat suivant : notre Région, malgré des atouts économiques certains, vit repliée sur elle-même et manque cruellement de rayonnement à l'international.

Génial: me voici sur un site qui va louer les faits et gestes de M. Frêche. Poursuivons:

Formé au développement économique, le Président décide alors de sortir la Région Languedoc-Roussillon de son isolement et de donner au tissu économique régional les moyens de ses ambitions et ce alors que la mondialisation est désormais une réalité économique tangible. Ces maisons de la Région Languedoc-Roussillon sont alors définies comme de véritables points d'appui pour nos entrepreneurs et acteurs économiques régionaux afin de favoriser leur déploiement à l'étranger. Un point d'appui à la fois commercial, logistique, et promotionnel pour aborder les différents marchés du pays. Aujourd'hui ces maisons sont à la disposition des entrepreneurs et des entreprises du Languedoc-Roussillon : ce site vous donne les clefs pour ouvrir leurs portes...

  Georges Frêche en sauveur de la Région, un discours qui sent bon le bavardage pédant et difficilement compréhensible bourré de mots étranges pour laisser croire que nous sommes en face de vrais pros, ainsi qu’une chute “boule de cristal”. Regardons maintenant les missions: accueil des entreprises régionales intéressées par la démarche export (l’exportation suffisait), veille économique et recherche d’opportunités pour les entreprises locales, communication institutionnelle et économique auprès des organismes officiels chargés du développement économique (en d’autres termes, lobbying), opérations de communication de l’agence “Sud de France”… Mais c’est quoi, “Sud de France”? Réponse (en français dans le texte):

Sud de France Export dont le rôle est l'accompagnement des entreprises régionales à l'export se charge d'apporter son expertise des marchés et sa connaissance par filières d'activités des entreprises pour générer de l'activité au sein de maisons.  Ainsi, les maisons de la Région Languedoc-Roussillon servent de plateforme et sont utilisées par Sud de France Export sur la base de trois pôles : économique, commercial, promotionnel.

    Notez les termes ronflants… Dire que des gens ont été payés pour ça! Intéressé par le sujet, je suis allé sur le site (différent) de Sud de France Export. J’ai appris (dans “Actions”) que ces maisons (“un outil créé pour vous” ils ont oublié la mention “et payé par vous”) étaient situées à Bruxelles, Milan, Shanghai, Londres et New-York. J’ai poursuivi sur Google. Après un tas de pages, je suis tombé sur un papier de l’UMP, “Le livre noir des régions socialistes” (il ferait mieux de plancher sur le “Livre noir de la politique de nos cadres”). Apparemment, d’après une enquête de Capital de juillet 2008:

il y a peu d'affluence :
Milan 5 visiteurs par jour
Bruxelles 0 visiteur par jour
Shanghai 5 visiteurs par jour
Londres 5 visiteurs par jour
  L’article titrait même : « Des ambassades coûteuses
et peu fréquentées ». Coûteuses, c’est
un euphémisme ! Le loyer moyen pour chaque
maison est estimé à 350.000 euros. Sans compter
les salaires des personnels, frais d’entretien,
etc.… Le budget pour 2009 des 5 maisons
en place s’élève à 6 millions d’euros que le
contribuable paye, soit 25.000 euros par jour
pour une vingtaine de visiteurs.

  Si vous étiez en quête d’une explication à la dérive des finances publiques, collectivités territoriales comprises, vous l’avez trouvée. Il suffit de multiplier le cas (la Région créé un outil génial pour vous, parce que vous êtes trop bête pour vous passer de nous) par 22. Puis, en tenant compte de ce résultat, par le nombre de départements (les élus départementaux étant eux aussi friands de la manœuvre). Enfin, par le nombre de commune (les communes adorant se substituer aux citoyens). C’est cool, non?

mercredi 2 décembre 2009

Prévisible (Exception n°5)

  Le "Grand emprunt" suscite les convoitises. La commission Rocard-Juppé a rendu son verdict: il faut se concentrer sur l'"économie verte" et la "matière grise". La moitié des 35 milliards d'€ (soit 16 milliards d'€) empruntés sur le dos du contribuable ira à l'université et à la recherche... Les autres tentacules de la pieuvre étatique ministères et  représentants de lobbys s'échauffent déjà. La Culture demande 753 millions d'€ pour numériser le patrimoine historique français (l'heure est à la remise en ordre identitaire: on tente de codifier l'incodifiable, de figer une notion dynamique, à savoir l'identité de la nation, pendant qu'on expose au monde via la numérisation ce qu'un ministère - car le choix sera administratif - a certifié "patrimoine historique français". Triste époque!), le Grand Paris ne doit pas être oublié, les dirigeants de plusieurs fédérations industrielles demandent que le gouvernement attende la tenue des "Etats généraux de l'industrie" (c'est une nouvelle mode, les Etats Généraux), la Santé laisse entendre qu'elle voudrait bien profiter de quelques milliards, et je ne serais pas surpris si les Anciens Combattants demandaient une enveloppe de 2 milliards d'€...
  Bientôt, on s'attaquera dans l'arène politique (voire au sein même du gouvernement) par medium interposé pour obtenir les miettes (copieuses miettes: 19 milliards d'€, rien que ça!) de cet emprunt, en déployant toutes les ruses possibles et imaginables pour persuader l'arbitre que son projet - nécessairement d'avenir - est le meilleur. Lequel arbitre pourra opposer (dans la pratique, dès ce mois-ci) aux élus et courtisans en disgrâce une simple phrase: "ceci ne constitue pas une dépense prioritaire". Clientélisme? Non, en Ve République, il faut parler de rationnalisation, de président au-dessus des partis, de fonctionnement régulier des pouvoirs publics,...

  Comme le titre l'indique, tout ceci était prévisible. C'est ce à quoi il faut s'attendre lorsque l'Etat est obèse, lorsque les hommes et les femmes qui le servent n'ont pour seule préoccupation que de gesticuler afin de rendre "vraisemblable" leur utilité (je suis utile: j'ai pondu X lois, pris telle et telle mesure lors de mon passage au ministère. Donc élisez-moi, ou conservez moi à un poste d'importance), et lorsque les décideurs ont la fâcheuse manie de procéder à une levée d'argent avant de définir son utilisation ou même, plus basiquement, de réfléchir à sa nécessité. Cela me rappelle une phrase attribuée à Reagan (il est vrai qu'elle ne s'appliquait qu'à l'impôt. Qu'importe! Etendons la réflexion à toutes les ressources de l'Etat):
"Le gouvernement ne taxe pas pour obtenir l'argent dont il a besoin, le gouvernement trouve toujours un besoin pour l'argent qu'il reçoit". 

jeudi 26 novembre 2009

Exception n°4

  Juste pour dire ceci: j’ai fini de réviser les contrats (pardon, les “acta”) de l’ancien droit romain… Il me reste les contrats romain de l’époque classique, les contrats du Bas Empire et la théorie des contrats.  Je ressemble à un mage (gnihihiiiiiiiiiiiiiiii) à faire les cent pas dans l’appartement à déclamer des formules latines. Aperçu:

- acta verbis = stipulation (sponsio+fide promissio), serment (judicium operarum), dotis dictio

-  acta re = mutuum, fiducie (per aes et libram ou in juris cessio, nota censoris)

- acta litteris = expensilatio, dans le  codex assepti et expensi

… les nexi qui deviennent soluti par la loi Poetelia Papiria de –326…

  Je vous JURE, tout ceci à un sens. D’ailleurs , la moralité est: à société figée, droit formaliste et donc figé. A société ouverte et dynamique, consensualisme. Ouverture: en France, on  multiplie les règles spéciales et le formalisme… (cf bail, vente, mandat,…) =)

mercredi 25 novembre 2009

Exception n°3

  Juste pour dire que vu la journée de mardi, je craque nerveusement, que je bosse trop tout le temps (sauf le droit international, j’ai vraiment fait une croix dessus) et que vu les circonstances, je vais peut-être tomber dans la drogue et buter quelqu’un. JE CRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQUE!

mardi 24 novembre 2009

Exception n°2

  Je profite des 15 minutes qu’il me reste à rester chez moi pour évoquer une bien curieuse affaire. Hier, outre-Rhin, une ancienne directrice d’agence bancaire a été condamnée à 22 mois de prison avec sursis pour avoir transféré de l’argent provenant de comptes de ses clients aisés vers ceux de clients dans le rouge.

  Par pitié, la banquière avait viré 7,6 millions d’euros pour permettre à des clients en difficulté d’éviter la clôture de leurs comptes courants, tout en reversant progressivement les sommes d’argent sur les comptes d’origine. Malheureusement, elle n’a pu empêcher la perte de 1,1 million d’€, certains découverts étant bien trop élevés…

… En France, elle serait toujours libre (j’exagère largement, bien entendu), et idolâtrée pour avoir fait à l’échelle d’une banque ce que fait l’Etat à l’échelle de la société: un soutient des moins fortunés avec l’argent d’autrui, de façon systématique, sans même savoir si les bénéficiaires de ce racket système sont méritants ou non, ni si le système peut éternellement durer… Le tout sans l’accord des principaux concernés, les pillés. Petite différence tout de même: elle s’est fait pincée, et 1,1 millions d’e sont perdus. L’Etat, lui, ne peut pas se faire pincer, et les millions d’euros ne sont pas perdus, ils sont empruntés sur le dos de la génération de contribuables à venir.

lundi 23 novembre 2009

Principe/Exceptions: Exception n°1

  Je reprends à mon compte l’un des fondements du droit français: à tout principe répond une multitude d’exceptions. Au principe de vacances studieuses forcées censées m’assurer des notes correctes loin de l’enfer corrupteur du web, je vous livre la première exception.

  Pourquoi cette exception? Parce que je n’ai pas pu m’empêcher d’aller sur un blog fort sympathique. Et parce que je suis généreux de nature (celui qui rit il s’en prend une!), je vous offre l’adresse d’un post fun =D

http://theatreux.over-blog.com/article-2086944.html

Un article sur ce qu’aime le théâtreux, et sur ce que n’aime PAS le théâtreux. Vous pouvez même poursuivre l’expérience en lisant l’ensemble du blog… Je me demande si je ne vais pas envoyer un courrier à quelques élus pour faire reconnaître une mission d’éducation populaire à ce blog…

Vacances

  Je me mets en vacances jusqu’au 11 décembre: la période de tests multiples et variés m’oblige à me concentrer sur mes cours (marre!)…

J’y repense

“Hey, mais il pleut?!! IL PLEUUT!

- Mais on a décidé ça ‘ya dix minutes, Antoine!”

Ah ouaiiis…

dimanche 15 novembre 2009

Réflexions d’un toxico

  Je fume deux cartouches de Marlboro par mois. Je dépensais donc en octobre 2009: 53 fois deux = 106€ pour mon addiction. Prenons une hypothèse basse: des droits d’accise à 60%. 60 x 106 /100 = 63,60€. L’Etat ponctionne donc injustement 63,60€ sur mes 106€ dépensés.

  Envisageons maintenant mes dépenses SANS de tels droits d’accise à 60% (ils doivent être plus importants, en réalité, et je ne prend pas en compte tout ce que je verse à l’Etat, vu que j’exclus la TVA). 106-63,60 = 42,40€. Arrondissons à 43€. Ce n’est même pas le prix d’une seule cartouche en octobre 2009…

  A quand une Tobacco Party dans un grand port français?

Le moment tant redouté…

  Celui des comptes! Je sais que je m’y prend bien tard, mais je n’osais pas regarder le volume de mes dépenses d’octobre… ces dernières s’élèvent à… 437,43€ (hors livres, qui sont remboursés par les généreux parents, et hors loyers/charges d’habitation/internet/vêtements nécessaires,tout ceci étant pris en charge directement par les parents…). Diable! Comment ai-je pu dépenser autant? Analysons:

- je suis un goinfre: 35,50€ au McDo du coin, 20,85€ à la crêperie pas très loin.

- j’écoute de la musique: 6,54€ pour iTunes

- je fais mes courses chez Monoprix: 126,38€; et chez Marché Plus en face de la fac: 2,12€

- je verse à la banque 28,48€ en remboursement de crédit, 5€ pour les frais normaux de gestion de mon compte (plus les options fort utiles), et 1,50€ pour un courrier de relance.

- j’ai retiré 170€ pour fumer/sortir/manger.

- j’ai acheté “Droit, législation et liberté” de Hayek chez Amazon.fr, pour 27,56€ (non remboursé, le livre n’est pas scolaire)

- plus 13,50€ payés par carte mais je ne sais plus qui était le destinataire…

  je prépare donc un PLAN DE RESTRICTIONS BUDGETAIRES sévère…

samedi 14 novembre 2009

Le billet inutile

  j’essaie juste Windows Live Writer… Rien de plus.

Ah j'oubliais

  Dans la catégorie INFORMATION INUTILE: j'ai hélas croisé M. Fabius aujourd'hui juste avant mes cours, et j'ai hélas pu constaté qu'il prenait du plaisir à voir qu'on l'avait reconnu... Comme je suis un type poli, je me suis retenu. Ah et peut-être aussi parce que je n'étais pas seul (mauvais pour le jet d'objet) et parce que je n'étais pas à l'heure (mauvais pour le flot d'insulte/ l'attaque au discours raisonné)... C'est horripilant, les occasions manquées...

vendredi 13 novembre 2009

La consécration des acquis...

  Notre président glorifiait il y a peu un pacte social bien de chez nous issu du programme du Conseil National de la Résistance du 15 mars 1944. D'ailleurs, la tendance est à la sacralisation de cet écrit: toute critique semble défendue, le fait qu'il ait été rédigé et signé par des résistants n'y étant pas étranger (il semblerait même que ce programme et les principes qui le sous-tendent soient inscrits dans notre identité nâtionââle). Et bien moi, je ne l'aime pas, ce programme! Parce qu'il se trouve qu'il est à la source de nombreux malheurs nationaux, et qu'il a confirmé une tendance nuisible, celle de la multiplication des acquis ("acquis" = comprendre privilège. Quoiqu'en disent des Ségolâtres que je connais, un privilégié n'est PAS un type très riche au nom aristocratique. Il faut pour s'en convaincre se concentrer sur ce qu'est un privilège: une "privata lex", une loi privée, une loi particulière qui par définition ne s'applique pas à tout le monde...).

  Il suffit de le lire, ce programme! Passons les dispositions du "plan d'action immédiate", et regardons avec intérêt les "mesures à appliquer dès la libération du territoire". Les résistants et autres participants entendent rester unis après la libération (non pas pour donner une Constitution au Royaume, on se tromperait de motivations) pour notamment rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle, pour châtier les traîtres (admirez le vocabulaire) et pour opérer quelques confiscations avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable. Donc: on fait du nationalisme, on assigne une mission à une nation entière (je sais, c'est étrange de fixer un but à des gens dont on sait qu'ils sont uniques et qu'ils pensent et agissent de façon autonome) et on fait du socialisme, tout en tentant de concilier tout cela avec les libertés individuelles que par ailleurs on rappelle. 65 ans plus tard, le pacte social fondé sur ces trois idées est toujours en place, malgré des tentatives de réformes. Toujours pas convaincus? Poursuivons donc!

  Le programme préconise des réfomes économiques "indispensables". Lesquelles? Au sortir de l'occupation du territoire par les forces de la tyrannie national-socialiste, on préconise l'instauration d'une démocratie "économique et sociale", une organisation "rationnelle" de l'économie assurant la "subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général", l'intensification de la production nationale "selon les lignes d'un plan arrêté par l'Etat" (bien entendu après consultation de tous les éléments de cette production, on n'est pas à Moscou non plus!), le "retour à la nation des grands moyens de production monopolisés [...] des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurance et des grandes banques" (oubliez ce que je viens de dire), le développement/soutient de "coopératives de production d'achats et de ventes, agricoles et artisanales", et enfin le "droit" d'accès aux fonctions de direction et d'administration dans le cadre de l'entreprise pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, ainsi qu'une "participation des travailleurs à la direction de l'économie".

  En plus des réformes économiques, le programme soutient des réformes sociales. Toutes ne sont pas à jeter à la poubelle, certes non, mais on ne peut pas ignorer "la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d'un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l'organisation de la vie économique et sociale". Ni les différentes dispositions proposant des faux droits droits de seconde génération, des rajustement de salaires, des réglementations, ou l'établissement d'une sécurité sociale gérée par les intéressés et l'Etat... Finalement, seules les propositions concernant les populations colonisées et l'éducation valent la peine d'être sauvées de la critique...

  Vous l'aurez sans doute compris, ce texte n'est rien de moins qu'un appel à la constitution d'une République Démocratique et Socialiste de France, malgré la mention des libertés fondamentales des citoyens de cette dernière (on se demande comment elles peuvent être maintenues au vu des entraves qui leur font barrage). C'est CELA, le "pacte social français" - que M. Sarkozy défend, au passage: étatisme, planisme, reconnaissance massive de faux droits, interventionnisme, dictature syndicale, acquis sociaux par la force,... Ce texte, malgré la qualité de ses rédacteurs, est plus proche des différentes tyrannies socialistes connues que de l'Etat de droit respectueux de ses citoyens et de leurs libertés, limité dans ses interventions et dans ses domaines de compétences. Si vous cherchez l'une des raison du drame économique et social français, voici un acte majeur et fondateur. Si vous n'êtes pas en accord avec les principes sur lesquels se base le "programme", gare à vous, vous êtes un vilain libéral et vous ne correspondez pas à l'identité nationale décidée  et imposée par les créatures d'un ministère.

(PS: navré pour les éventuelles fautes d'orthographe, je ne trouve plus le correcteur automatique et je n'ai pas le temps de relire... j'ai un film qui m'attend =)  )

lundi 9 novembre 2009

Wir sind das Volk. Wir sind ein Volk!

  Quelque part ça fait plaisir: je suis né dans un monde où le mur de Berlin n'existait plus... Et l'Union Soviétique a disparu peu de temps après , avant même mes 2 ans... =D
  Ce soir, pensée à la fois pour un jour mémorable où le symbole de la tyrannie marxiste est tombé, et pour tous ceux qui y ont contribué, parfois en le payant de leur vie... Ich bin ein Berliner!

mardi 3 novembre 2009

La Poste: "happy hour citoyenne"

"Si nous sommes aujourd'hui présents, associations, syndicats, c'est que le débat sur le changement de statut de La Poste a débuté ce matin au Sénat, qui va durer cinq jours, et que nous voulons influencer évidemment les médias pour qu'ils parlent de La Poste, et que le débat soit réel et médiatisé" Jacques Lemercier, président du Syndicat européen des salariés des services postaux.

"Ce sont des cartes adressées au président de la République qui en fait lui demandent de respecter le résultat de la votation du 3 octobre, [où] il y a plus de deux millions de personnes qui demandent qu'il y ait un référendum sur le statut de La Poste et qu'il y ait un débat public sur l'avenir de La Poste" Annie Lahmer, directrice du cabinet du maire du IIe arrondissement de Paris.

"ça représente quoi pour vous d'être ici madame Aubry?
- La défense des services publics, c'est à dire un des éléments du modèle français auquel nous tenons, qui fait partie de notre identité d'ailleurs, qui permet l'accès de tous au droit [Faux, ça c'est légifrance], l'accès des territoires au développement, c'est donc essentiel d'être ici, pour ne pas parler d'identité nationale mais pour la défendre, parce qu'aujourd'hui ceux qui veulent en parler en essayant d'ailleurs de la manipuler sont ceux qui la cassent tous les jours, notamment en voulant privatiser La Poste"

"Je suis ici, tout simplement, en temps qu'ancien résistant" Raymond Aubrac, résistant.

  J'apprends: 1/ que l'on veut médiatiser le débat sur La Poste. Parfait. Je ne demande que ça. Mais seulement ça, pas la médiatisation de leur opinion sur la Poste (lobbying? On devrait comptabiliser leur temps de parole), que je connais déjà. 2/ Que certains pensent que parce qu'ils ont installé des cartons qualifiés d'"urnes" pour organiser un semblant de "votation populaire" (sans isoloir... On se croirait dans une AG version nationale), les institutions doivent nécessairement en reconnaître la validité. Et que les mêmes demandent un "débat public" alors que ce dernier se tient au Sénat (on devrait leur apprendre le sens des mots "démocratie représentative"... selon moi, c'est déjà une erreur d'avoir ce débat au sein des assemblées: le statut ne devrait pas être changé, parce qu'il ne devrait pas être ainsi... Comme pour la SNCF: on ne devrait même pas en discuter, parce qu'il ne devrait même pas y avoir de monopole...) 3/ Que Martine Aubry confond service public et monopole injustement octroyé, et qu'elle succombe elle aussi à l'envie de définir l'identité nationale, sans même la discuter (note personnelle: je ne correspond donc pas à l'identité nationale, puisque je veux la casser en militant pour la privatisation... Exclus de l'identité nationale, ralliez-vous à MOI :) ) 4/ Que les paroles prononcées par un résistant valent de l'or, quand bien même elles ne seraient pas censées ou réfléchies. Mettez cela en relation avec les paroles de Christian Estrosi qui veut rendre la Poste imprivatisable (en utilisant le préambule de la Constitution de 1946... quand je dis que notre Constitution est mal foutue! On peut faire n'importe quoi avec ce préambule, c'est une porte ouverte à l'extension illimitée de l'Etat!), et vous obtenez une illustration de l'Union pour un Mouvement Populaire et Socialiste (vocation inavouée: consolider la République socialiste soviétique démocratique et populaire de France en usant de son influence dans la rue, dans le Soviet local et dans le Soviêt Suprême, où il a en effet des députés)

lundi 2 novembre 2009

Fumer tue... légiférer exaspère...

  Les fumeurs savent désormais à quelle sauce ils seront mangés. L'assemblée nationale a en effet donné son feu vert à une augmentation de 6% du prix des cigarettes, tandis que le président de la République a indiqué assumer une décision "cohérente et équilibrée", tout en l'accompagnant de l'interdiction de la vente de tabac sur Internet, ainsi que d'un remboursement plus généreux des substituts nicotiniques (mais seulement pour les femmes enceintes et les bénéficiaires de la CMU, les autres ne méritent pas autant d'égards). Génial. Le président du pouvoir d'achat me signifie par là même qu'il contredit un engagement de campagne. Tout simplement génial.



  Au lieu de critiquer, je devrais me réjouir: les diverses propositions de M. Yves Bur n'ont pas été reprises. Réaction de l'intéressé: " Ce choix permet à cette industrie de la mort d'augmenter ses profits de 70 à 90 millions d'€ sur le dos de la sécurité sociale, qui, en plus, paiera pour colmater les ravages du tabac". Cette réaction appelle des observations.
1/ L'industrie en question n'augmente pas ses profits sur le dos de la sécurité sociale... vu que l'argent dont il est question n'appartient PAS à la sécurité sociale (sauf si l'on considère que c'est du détournement de facultés contributives des contribuables; à mon humble avis, c'est plutôt ce genre de considérations que retient notre classe politique).
2/ Le fait que cette industrie soit une industrie de la mort n'autorise pas pour autant l'Etat à la surtaxer; les futurs morts consentent, non?
3/ La Sécurité sociale paira pour colmater les ravages du tabac? Bien fait! Il fallait y penser avant de la mettre en place!

  Laissons là M. Bur et ces idées à la noix. Le fait est qu'avec ou sans lui, le prix du tabac augmente (merci, la splendide caste politique française). Ce qui pose un problème: il n'augmente pas parce que les fabricants portent leurs tarifs à des taux prohibitifs, ou parce que le tabac est devenu subitement cher. Il augmente parce qu'on le taxe. Pourquoi le taxer? Parce que l'élite de l'élite, répondant aux appels de certaines associations ou tentant de rallier à elle certaines catégories d'électeurs, veut en dissuader la consommation: le tabac, c'est mauvais pour vous et pour les comptes publics. On retrouve bien là nos adorables politiciens paternalistes.
  Ce que je me demande finalement, c'est POURQUOI le tabac est-il toujours en vente? Si c'est un produit dangereux (c'est le cas), mortel, s'il nuit aux comptes publics, pourquoi ne pas tout simplement l'interdire? C'est beaucoup moins hypocrite que d'en augmenter sans cesse le prix avec la volonté consciente de voir sa consommation chuter. Réponse des intéressés: "liberté individuelle", "situation des buralistes". Tout ceci est illogique. L'Etat sort de son rôle en imposant par le biais de la taxation un comportement aux consommateurs, qu'il juge meilleur qu'un autre de façon discrétionnaire, méprisant de ce fait la liberté individuelle, mais il s'abstient d'une prohibition totale au nom de cette même liberté. Il impose aux buralistes une chute de la demande purement artificielle, mais il modère les hausses successives pour éviter de les voir tous fermer dans le mois. Où est la cohérence? C'est simple, il n'y en a pas. L'Etat a décidé que, et point à la ligne, circulez il n'y a rien à voir.

Proposition pour un monde meilleur: s'abstenir de réélire les responsables. Particulièrement visé: M. Bur, dont les propos et les propositions l'assurent de mon antipathie la plus sincère.

mercredi 28 octobre 2009

Décentralisation...

  Surprise! La décentralisation à la mode française est chère! Incroyable... La Cour des Comptes nous étonne.
    Je ne vais pas rentrer dans de sordides détails d'organisation administrative (souvenirs de deuxième année...): dans son principe, la décentralisation - du moins la décentralisation territoriale - procède d'une idée plutôt bonne, celle de transférer des compétences de l'Etat à des collectivités territoriales (je dis plutôt, parce que je pense fermement que le schéma devrait être inverse: on partirait de l'individu, centre très important de compétences, pour arriver graduellement à l'Etat, centre résiduel de compétences... Avec notre décentralisation, on laisse de temps en temps des miettes aux échelons inférieurs prétendument "distincts" pour contenter l'électorat et point final).
  Donc je devrais me réjouir d'une telle politique. Mais non. Parce qu'au final, c'est plus cher qu'avant, et payé avec des revenus qui pourrais être miens. Ainsi, on a créé et multiplié les doublons: alors que l'Etat s'est lentement séparé de compétences durant 25 ans, il a embauché 400 000 fonctionnaires supplémentaires. Et pendant 25 ans, la "fonction publique territoriale" a elle aussi embauché: 500 000 agents, quant les transferts de personnel ne concernaient que 150 000 postes.
  Pourquoi une telle inflation? Parce qu'en décentralisant, on a donné un prétexte aux élus locaux pour embaucher, et donc se faire réélire (en montrant en bon peuple qu'on agit): "afin de faire face au désengagement croissant de l'Etat, bla bla bla". je le constate chaque mois dans la Pravda communale le magazine de la municipalité. Parce qu'en décentralisant, on a aussi voulu aider les collectivités territoriales, ce qui coûte de l'argent. Et enfin parce qu'on a seulement transféré des compétences d'Etat jusqu'à la commune en passant par d'autres échelons, sans remettre en question ces compétences d'une part, et sans se poser la question de savoir si on pouvait continuer jusqu'aux individus d'autre part.
  Bref, une bonne idée a en fait servi de prétexte pour légitimer les élus d'échelons pas toujours utiles (sérieusement, cela ne vous fait-il pas complètement *CENSURE* de savoir que les conseillers généraux de Campagneville-sur-la-rivière-EST s'occupent de vous et aident à la diffusion de la culture en subventionnant telle manifestation d'arts de rue? Avec votre argent? Pour se légitimer?), et accroître la puissance des barons locaux...

lundi 19 octobre 2009

Ya des jours comme ça...

  Journée pourrie... 1h30 de sommeil, levé à 6h30. J'ai eu la joie de me heurter à quasiment tous les meubles dans une zone comprise entre ma chambre et le pommeau de douche.
  7h25, départ. Je ressemble à un zombie, mes yeux se ferment tout seul. Traversée de la ville dans le noir, arrivée à la fac. Joie: le TD a lieu en C206, c'est à dire au deuxième étage, et il me reste 15 minutes de temps libre, l'occasion de fumer la première cigarette de la journée.
  TD. Je croyais ne pas tout avoir compris, mais c'était faux: je n'ai RIEN compris, mon devoir est par conséquence squelettique et il est à présent entre les mains de la chargée de TD... Enfin, je dois positiver: au moins, j'ai compris le cour sur la coutume. Dommage que ce soit à l'occasion du TD. A l'issue du TD, une pensée très très profonde: POURQUOI le droit international public existe-t-il? Réponse: pour pourrir les journées des étudiants en droit.
  Sortie, re-cigarette (que j'ai savouré, après deux heures d'abstinence et de déprime face à une chargée de TD qui parle de trucs qui semblent évidents). Trajet du retour (je sèche le droit fiscal: je veux dormir au moins trois heure, histoire de consacrer mon après-midi à... un autre TD. chouette!), tête qui tourne. Cinq étages, porte ---> ordi toujours alumé. Post inutile sur ma vie quotidienne, complainte de l'étudiant lassé par le droit public en général.
  Et ensuite: MY BEEEEEEEEEEEEEEEEED! réveil dans 3h! @ plus!

dimanche 18 octobre 2009

News toutes bêtes...



  Je ne suis pas très bon photographe (non sans rire?), mais j'ai tout de même tenté. Ces trois nouvelles amies se nomment, de gauche à droite (au cas quasi-certain où l'on ne pourrait pas lire mon écriture): Euphrosyne, Thalie et Aglaé. Bon je file, j'ai un TD de Droit international public à faire pour demain 8h, et j'ai pour objectif de comprendre ce qui m'est demandé avant 22h...

samedi 10 octobre 2009

Enervitude

  Cri d'alarme d'un ami de l'environnement. Je ne m'en prends pas aux grandes firmes transnationales, ni aux barons capitalistes exploiteurs. Je m'en prends... aux gens. Oui, aux gens, à quasiment l'ensemble des gens. Pourquoi? Pure possessivité: j'en ai assez de voir la masse succomber aux discours de fascistes verts en me piquant mon idée.

 Depuis peu, presque TOUT le monde se soucie d'environnement. Je devrais me dire: "Génial, ils deviennent subitement tous un peu plus responsables!". Au lieu de cela, je constate qu'au lieu de se remettre en question, ils en appellent à l'Etat, et que quand bien même ils se remettent en question, ils versent dans les théories fumeuses de la décroissance (et donc du "dé-progrès"). Toujours l'Etat, au final. Pire que tout : des militants des Verts de mon âge viennent vers moi et osent, je dis bien osent, m'expliquer que pour lutter contre le réchauffement climatique je dois 1/ adhérer, 2/ agir en signant X pétition, et 3/ détester notre capitaliste de monde pour ce qu'il engendre. Je connaissais déjà les problématiques environnementales avant même qu'ils ne sachent que le mot "écologie" existe... Bref, je suis attérré: la prise de conscience c'est fait, les décisions que je défends (c'est à dire la liberté, le juste prix des choses, la responsabilité), c'est loin d'être fait.

Exemple concret: Développer les renouvelables (j'ai une préférence pour le solaire). Selon moi, il faudrait d'abord supprimer les subventions dont elles bénéficient (créatrices de rentes injustifiées et massacreuses de paysages), supprimer les subventions dont peuvent bénéficier les énergies conventionnelles, et internaliser les risques pour tous les opérateurs et propriétaires de centrales. Ensuite, on laisse le marché tranquille (si le nucléaire est cher - ce qui est le cas, merci l'Etat pour tes choix - l'opérateur pourra abaisser ses coûts avec une autre énergie; si l'énergie est chère, les gens la gaspilleront moins... sinon, ils l'utiliseront, et ainsi de suite... bref, le marché, quoi). Pour les Verts, il faut augmenter les subventions publiques, faciliter les implantations, légiférer sans cesse, interdire le reste, et le tout en garantissant un prix assez bas pour les consommateurs. Consensus actuel sur la seconde position (qui pourtant procède du même principe qui a permis la floraison de centrales nucléaires qu'ils critiquent aujourd'hui: l'Etat légifère et agit en matière d'énergie). Zat isolé. Zat frustré. Frustration qui culmine avec le Grenelle Environnement, et se poursuit avec la "grenelle-envirionnementalisation" des mentalités.

  Re-exemple concret: le bio et les produits écolabellisés. Il m'arrive de consommer des aliments bio (quand j'ai de l'argent et que j'accepte de le dépenser), parce que je considère que c'est bien pour moi (ou plutôt: je me donne bonne conscience) et parce que généralement le design de l'emballage m'attire (grosse faiblesse: je suis attiré par les emballages, et j'achète... Je n'ai pas de volonté en matière de consommation =D). Pourtant, je n'impose pas aux autres d'en consommer, c'est une question personnelle. Je prend des pommes bio comme j'achète du salami danois rose fluo d'animaux qui n'ont jamais vu la lumière du jour. Je peux parfois tenter de convaincre les autres qu'acheter un gel WC "éco-label européen" c'est moins nocif pour les milieux aquatiques. Mais je ne l'impose pas (collocataires mis à part: quand c'est moi qui achète le gel WC, je choisis, donc mon choix peut s'imposer à eux... mais ils m'ont donné le pouvoir de choisir, donc... pas de pitié! Et en plus ils s'en fichent tellement qu'ils disent oui, vu que c'est mon argent). Les Verts, et maintenant les gens, exigent des quotas de produits bio dans les cantines scolaires, et veulent même faire légiférer dans ce sens. Pas question que l'établissement choisisse; non: ils préfèrent le bio, donc ils l'imposent. Qu'ils se contentent de convaincre, sans imposer!

  Les enfants, on s'achemine vers le meilleur des mondes! Youhou! (amertume).

dimanche 20 septembre 2009

Vue depuis mon Velux

Soir de septembre vu de mon velux

mercredi 16 septembre 2009

l'emploi du temps de ouf de sa reum de dingue de la mort!

Navré pour le titre. Mais ça me faisait rire (il en faut peu, JE SAIS). J'ai en effet pu lire mon emploi du temps de ce premier semestre, hors modifications et avec un doute sur les heures pas trop lisibles.
LUNDI: 10h-12h. Droit fiscal.
MARDI: 9h-12. Droit administratif des biens.
MERCREDI: 8h30-10h. Histoire des obligations. 10h-12h puis 13h-14h Droit international public.
JEUDI: 9h-12h. Droit pénal approfondi. 15h-16h30. Droit international public. 17h-19h. Contrats spéciaux.
VENDREDI: 13h-14h. Droit fiscal. 14h-17h Droit des sociétés. 17h-19h Contrats spéciaux.
1/ Je déteste me lever le matin.
2/Je déteste finir tard.
3/ Je déteste devoir finir tard alors que j'aurais pu commencer plus tôt.

mardi 15 septembre 2009

La France et mon tabac...

Enervant, le regard haineux de la vieille dame de ce matin en direction de ma cigarette alors qu'elle était facilement à cinq mètres de moi. Du coup, je me suis mis à réflechir sur l'attitude des pouvoirs publics sur mon addiction. Constat: la liberté en recul (étonnant quand on parle de pouvoirs publics).
Je comprends l'impossibilité de fumer dans des bâtiments publics: on a fait de l'Etat leur propriétaire, alors autant qu'il agisse en propriétaire, et s'il ne veut pas que je fume chez lui, OK. Je comprends et j'excuse aussi la tendance à créer des lieux spéciaux pour isoler les fumeurs: je ne vois aucune raison pour polluer des gens qui n'ont pas choisi de l'être.
Ce que je comprends moins, ce sont les autres restrictions. Prenons le train: pourquoi avoir supprimé les wagons fumeurs? On me répond que c'est à l'origine une pratique commerciale de la SNCF. Je veux bien, mais dans ce cas je devrais pouvoir choisir un concurrent maintenant des wagons fumeurs, ce qui est actuellement impossible. Prenons les discothèques: si le propriétaire en fait un lieux non-fumeur, les gens peuvent aller dehors. Si le propriétaire n'interdit pas la cigarette, et que des non-fumeurs sont mécontents, ils peuvent tout simplement... changer de boîte de nuit. Prenons les cafés-tabacs: là encore, si le propriétaire tolère les fumeurs, les non-fumeurs mécontents peuvent aller ailleurs... rien ne les OBLIGE à rester!
Passons maintenant aux prix. Jusqu'à récemment, je consommais des Marlboro normales au prix de 5,30€ (j'ai changé au profit de "cigarettes" dégueu mais moins cher...). Si l'on décompose ce prix, on obtient: 64% de droits d'accise, environ 16% de TVA, environ 12% pour le fabricant et 8% pour les buralistes (selon "les droits des non-fumeurs). C'est tout de même un peu fort: 80% de taxes! 80%!
Un conseil pour le gouvernement: s'il tient à restaurer mon pouvoir d'achat, qu'il commence par ôter ses mains sales de mon porte monnaie vide et s'occupe d'autre chose que mon addiction! J'ai la prétention d'être quelqu'un d'assez raisonnable, je SAIS que fumer risque très très très fort de me tuer, alors pourquoi vouloir me dissuader du fumer? C'est débile: j'ai le droit de vote, mais on me prend tellement pour un con qu'on augmente artificiellement le prix du tabac pour me dissuader. Bande de nazes... On devrait taxer la connerie et payer les hauts fonctionnaires à l'intelligence, l'Etat serait supra-riche et ce serait conforme à ses critères d'absurdité de l'impôt.

dimanche 13 septembre 2009

Rouen!

Les vacances sont presque finies (il me reste une toute petite semaine avant la reprise), il était temps de m'installer dans ma nouvelle chambre, dans l'appart fitness - cinq étages, aucun ascenseur, rue Jeanne d'Arc à Rouen. J'ai bougé les meubles, re-postérisé la chambre pour lui donner vie, installé une livebox qui m'a l'air plus "live" que l'autre, fait mon lit, rangé mes livres.
Demain, direction la scolarité de la fac pour donner la fiche d'inscription pédagogique. L'année a de fortes chances d'être intéressante, au vu des matières:

semestre 1
- contrats spéciaux (pris en TD)
- droit des sociétés
- droit fiscal général (angoisse)
- droit administratif des biens (re-angoisse)
- droit international public (pris en TD)
- histoire du droit des obligations (pris en TD)
- droit pénal approfondi (pris en TD; sinon c'était droit des assurances ou droit de la responsabilité administrative... mmmh... NAN)

semestre 2
- droit judiciaire privé (pris en TD)
- droit social/le contrat de travail
- libertés fondamentales (pris en TD; je me demande ce qu'ils vont y inclure)
- droit spécial des sociétés
- droit public de l'Union Européenne
- philosophie du droit
- droit de la consommation

lundi 31 août 2009

je les ai retrouvés!

Les documents permettant à ATTAC d'être subventionnée. L'agrément initial et le renouvellement de ce dernier. Dans le deuxième document, remarquez les visas, c'est drôle: on a apparemment en France une loi portant "diverses dispositions d'ordre social, éducatif et culturel" du 17 juillet 2001 (une Jospinade), un Conseil National et des Conseils départementaux de l'éducation populaire et de la jeunesse, et une loi permettant à l'Etat d'agréer selon le bon vouloir des personnes qui le représente les associations de jeunesse et d'éducation populaire. Puisqu'on vous dit que les élites de gôche pensent à la base!


Le document deux peut être trouvé ici (c'est le plus intéressant, car émanant d'un gouvernement de droite... alors Nico, on fait proliférer les marxistes? =D)

mardi 4 août 2009

Coup de blues...

Je vais avoir 20 ans (c'est pour moi une tragédie), et très sincèrement, je vis dans un pays qui parfois me déprime. L'Etat est surdéveloppé, l'administration ne me donne jamais l'impression d'être humaine, la classe politique m'écoeure, et les gens me lassent... Toujours à attendre que l'Etat vole à son secours...

L’Etat est un fléau, car il utilise pour parvenir à ses fins la coercition à l’encontre de ses citoyens. Cependant, ce fléau est nécessaire, car à l’heure actuelle il est illusoire de croire que les individus pourraient s’autolimiter et s’autogérer. Penser que l’Etat n’aurait plus vocation à exister, c’est croire que les individus pourraient eux-mêmes décider de ne plus s’entre-tuer, de ne plus convoiter les biens de leurs voisins et en somme de ne plus bafouer les libertés des autres individus. Ce serait en fait admettre que l’axiome « ma liberté s’arrête là où commence celle de mon voisin » serait traduit en acte, inscrit dans la conscience de tous les individus.

L’Etat est donc par essence un fléau nécessaire : il permet de garantir les libertés fondamentales de chaque individu en exerçant les fonctions de police, de défense, de diplomatie ou de justice. En retour, il fait payer ses services à chaque citoyen, transformé à cette occasion en contribuable : c’est le fondement de l’impôt. Dans la théorie, il prélève la juste somme de façon égale sur chaque citoyen, pour ne léser personne. Mais apparemment l’Etat « moderne » ne répond plus à cette définition. De fléau nécessaire, il est devenu fléau pour une part non-négligeable superflu. Il s’occupe maintenant de s’assurer du bonheur, de la prospérité de chacun des citoyens, que ce dernier le veuille ou non : il gère son environnement, prend aux uns pour redonner aux autres sans justification raisonnable, détermine parfois les prix de certains biens pour les faire correspondre aux vues de ses créatures, gère directement certaines activités sous couvert de « service public » (dont la définition n'est jamais claire), impose la solidarité à tous… L’Etat s’est mué en « grand ordonnateur » de la société civile, en faisant payer à cette dernière ce nouveau rôle au prix fort. La santé, le travail, l’environnement, la culture, le logement, l’éducation, la jeunesse, le sport, les retraites, l’Histoire même : il n’y a presque plus rien qui ne soit passé sous la coupe de l’Etat-providence, qu’il conviendrait finalement de renommer Léviathan. En parallèle, il n’y a presque rien qui ne soit pas taxé et réglementé par l’Etat. Pourrait-il en être autrement ? Certainement. Mais l’alternative fait peur, elle est redoutée, à la fois des servants de l’Etat et des citoyens que l’on a patiemment asservi. Cette alternative se résume à un mot, tout simple : liberté. Elle se structure par le corollaire de celle-ci, la responsabilité. Et implique une notion semble-t-il oubliée : l’Etat anorexique. L’Etat restreint dans les domaines de compétences où il est légitime et où il ne peut en être autrement du fait de l’incapacité des individus de s’autogérer.

Le système de la liberté a l’avantage de laisser l’individu seul maître de ses choix, en suivant sa propre échelle de valeurs, pourvu qu’il respecte un ordre public qui pourrait se résumer par le refus de voir quiconque outrepasser les droits d’autrui. L’argent prélevé sur la fortune de l’individu par la puissance publique ne sert qu’à s’assurer que les droits de chacun seront respectés. Pour le reste, libre décision ! Si la société ne supporte pas de voir quelques uns de ses membres sombrer dans un état de misère (le mot est tellement plus frappant et moins aseptisé que « précarité »), et qu’elle autorise une atteinte au principe de l’Etat minimal, elle peut toujours mettre en place des solutions certes intrusives et gourmandes en argent public, mais tellement plus mesurées que dans l’assistanat à grande échelle mâtiné d’égalitarisme et de haine des riches : il suffit qu’elle se souvienne qu’une société inégalitaire mais assurant à chacun de ses membres un état de prospérité suffisant est plus efficient qu’une société prétendument égalitaire ou la majorité des membres ont sombré dans la pauvreté. Et en conséquence, elle peut prélever un peu plus sur l’ensemble de la collectivité pour financer des centres d’hébergement d’urgence, pour financer des aides individuelles et non des aides à des structures, tout en s’assurant que des contreparties existent. Il n’est pas besoin qu’elle s’embête à créer des barrières et protections dites « sociales » artificielles, qu’elle permette l’entretient d’une véritable armée de fonctionnaires, qu’elle réglemente toute la vie des citoyens, qu’elle s’occupe de leur culture ou de leur retraite, qu’elle entretienne une « politique de l’emploi » du reste inefficace…

Dans ce système de la liberté, même dilué par une certaines aspiration à la générosité, la Sécurité sociale « à la française » n’existerait pas (pour mon plus grand bonheur) : chacun pourrait choisir qui va l’assurer, pour quel montant et pour quelles prestations. Le salaire versé par l’employeur correspondrait à la réalité du travail effectué, sans « salaire minimum » unique décidé par une élite politique si prompte à la démagogie en temps d’élection, ni prélèvements sociaux parfois honteusement qualifiés de « cotisations » : à chacun de décider, une fois ses impôts (minimaux) versés, où placer son argent, c'est-à-dire que consacrer à sa santé, à sa retraite, à sa consommation… L’Etat ne subventionnerait pas en pure perte des activités déficitaires par souci idéologique : le consommateur déciderait. Ses représentants ne s'endetteraient pas sur mon dos en attendant qu'une crise qu'ils ont en partie provoquée s'apaise. Le chef de l'Etat ne lancerait pas de "GRAND" emprunt national pour masquer 30 ans de non-gestion des finances publiques. La chose politique ne se soucierait que d’ordre public, la législation ne se préoccuperait par exemple pas de savoir si la prostitution est conforme ou non aux mœurs, se contentant ne sanctionner que les atteintes au consentement de personnes libres. On ne chercherait pas à interdire le cannabis ou le voile parce que cela ne plaît pas à une certaine catégorie: on les réglementerait de façon à ce que la liberté concorde avec les droits des autres.

Bref : on laisserait les gens tranquilles. Et moi avec.

jeudi 23 juillet 2009

Le foutoir...

Je n'aurais jamais dû l'ouvrir. Mon dossier "Sécu/Mutuelle(s)/Santé". Mais je l'ai ouvert, et là, pshhhhhhhhhhhhhhhhh!!! Un tas de papiers qui débordent, s'envolent et glissent sous les meubles. Et dedans, je constate avec une légère envie de tout détruire que je n'y comprends rien. Enfin, si, je finis par comprendre, mais dans l'instant, je suis submergé par tant d'informations, de numéros, d'en-têtes, d'attestations...

Je vous l'accorde, il est 4h du matin passé, je suis TOUJOURS debout (j'ai tenté de faire une lessive tout seul... "c'est siiiimple tu verras: tu mets le produit X dans le petit tiroir Y puis tu ferme, du mets le produit Z dans le gobelet, tu fermes puis tu mets en marche"... 1/ J'oublie le nom des produits et leur destination, 2/ J'ouvre le petit tiroir et Ssssurprise, il est divisé en trois parties!! j'ai abandonné: j'appelerais les propriétaires légitimes du cube blanc dans quelques heures... le lave-vaisselle est bien plus simple). Donc je dois être légèrement fatigué. N'empêche: c'est trop de papiers pour un seul homme. La sécu, les complémentaires santé, les relevés de prestations, les "Cher monsieur" qui se terminent en "pour la garantie obligatoire vous avez le choix", tout cela me pèse. Et dedans, je dois retrouver un sésame baptisé "attestation d'assuré social avec numéro de sécu." pour le fournir à l'administration universitaire qui décidément me pompe l'air (oui: une moitié de la procédure se fait par internet, mais pour le reste, prière de se déplacer, et ce une fois envoyé les précieux documents dont des photographies, le récapitulatif de l'inscription, une enveloppe timbrée... bien entendu.).

Là j'ai besoin d'un truc: UNE assurance santé UNIQUE, privée bien entendu, que je connais, et qui m'éviterais d'avoir à distinguer l'assurance maladie publique et obligatoire du centre payeur, le centre payeur de la complémentaire santé qui pourtant porte le même nom, le tout de la mutuelle de mes parents. Parce que là l'heure est grave... Je suis submergé.

mardi 14 juillet 2009

Pour info

[...] M. Prohibant (ce n'est pas moi qui l'ai nommé, c'est M. Charles Dupin, qui depuis... mais alors...), M. Prohibant consacrait son temps et ses capitaux à convertir en fer le minerai de ses terres. Comme la nature avait été plus prodigue envers les Belges, ils donnaient le fer aux Français à meilleur marché que M. Prohibant, ce qui signifie que tous les Français, ou la France, pouvaient obtenir une quantité donnée de fer avec moins de travail, en l'achetant aux honnêtes Flamands. Aussi, guidés par leur intérêt, ils n'y faisaient faute, et tous les jours on voyait une multitude de cloutiers, forgerons, charrons, mécaniciens, maréchaux-ferrands et laboureurs, aller par eux-mêmes, ou par des intermédiaires, se pourvoir en Belgique.
Cela déplut fort à M. Prohibant. D'abord l'idée lui vint d'arrêter cet abus par ses propres forces. C'était bien le moins, puisque lui seul en souffrait. Je prendrai ma carabine, se dit-il, je mettrai quatre pistolets à ma ceinture, je garnirai ma giberne, je ceindrai ma flamberge, et je me porterai, ainsi équipé à la frontière. Là, le premier forgeron, cloutier, maréchal, mécanicien ou serrurier qui se présente, pour faire ses affaires et non les miennes, je le tue, pour lui apprendre à vivre.

Au moment de partir, M. Prohibant fit quelques réflexions qui tempérèrent un peu son ardeur belliqueuse. Il se dit: il n'est pas absolument impossible que les acheteur de fer, mes compatriotes et ennemis, ne prennent mal la chose, et qu'au lieu de se laisser tuer, ils ne me tuent moi-même. Ensuite, même en faisant marcher tous mes domestiques, nous ne pourrons garder tous les passages. Enfin le procédé me coûtera fort cher, plus cher que ne vaut le résultat.
M. Prohibant allait tristement se résigner à n'être que libre comme tout le monde, quand un trait de lumière vint illuminer son cerveau. Il se rappela qu'il y a à Paris une grande fabrique de lois. Qu'est-ce qu'une loi? se dit-il. C'est une mesure à laquelle, une fois décrétée, bonne ou mauvaise, chacun est tenu de se conformer. Pour l'exécution d'icelle, on organise une force publique, et, pour constituer ladite force publique, on puise dans la nation des hommes et de l'argent.
Si j'obtenais qu'il sortît de la grande fabrique parisienne une toute petite loi portant: « Le fer belge est prohibé, » j'atteindrais les résultats suivants: le gouvernement ferait remplacer les quelques valets que je voulais envoyer à la frontière par vingt mille fils de mes forgerons, serruriers, maréchaux, artisans, mécaniciens et laboureurs récalcitrants. Puis, pour tenir en bonne disposition de joie et de santé ces vingt mille douaniers, il leur distribuerait vingt-cinq millions de francs pris à ces mêmes forgerons, cloutiers, artisans et laboureurs. La garde en serait mieux faite; elle ne me coûterait rien, je ne serais pas exposé à la brutalité des brocanteurs, je vendrais le fer à mon prix, et je jouirais de la douce récréation de voir notre grand peuple honteusement mystifié. Cela lui apprendrait à se proclamer sans cesse le précurseur et le promoteur de tout progrès en Europe. Oh! le trait serait piquant et vaut la peine d'être tenté.

Donc, M. Prohibant se rendit à la fabrique de lois. — Une autre fois peut-être je raconterai l'histoire de ses sourdes menées; aujourd'hui je ne veux parler que de ses démarches ostensibles. — Il fit valoir auprès de MM. les législateurs cette considération:
« Le fer belge se vend en France à dix francs, ce qui me force de vendre le mien au même prix. J'aimerais mieux le vendre à quinze et ne le puis, à cause de ce fer belge, que Dieu maudisse. Fabriquez une loi qui dise: — Le fer belge n'entrera plus en France. — Aussitôt j'élève mon prix de cinq francs, et voici les conséquences: »
« Pour chaque quintal de fer que je livrerai au public, au lieu de recevoir dix francs, j'en toucherai quinze, je m'enrichirai plus vite, je donnerai plus d'étendue à mon exploitation, j'occuperai plus d'ouvriers. Mes ouvriers et moi ferons plus de dépense, au grand avantage de nos fournisseurs à plusieurs lieues à la ronde. Ceux-ci, ayant plus de débouchés, feront plus de commandes à l'industrie et, de proche en proche, l'activité gagnera tout le pays. Cette bienheureuse pièce de cent sous, que vous ferez tomber dans mon coffre-fort, comme une pierre qu'on jette dans un lac, fera rayonner au loin un nombre infini de cercles concentriques. »

Charmés de ce discours, enchantés d'apprendre qu'il est si aisé d'augmenter législativement la fortune d'un peuple, les fabricants de lois votèrent la Restriction. Que parle-t-on de travail et d'économie? disaient-ils. À quoi bon ces pénibles moyens d'augmenter la richesse nationale, puisqu'un Décret y suffit?
Et en effet, la loi eut toutes les conséquences annoncées par M. Prohibant; seulement elle en eut d'autres aussi, car, rendons-lui justice, il n'avait pas fait un raisonnement faux, mais un raisonnement incomplet. En réclamant un privilège, il avait signalé les effets qu'on voit, laissant dans l'ombre ceux qu'on ne voit pas. Il n'avait montré que deux personnages, quand il y en a trois en scène. C'est à nous de réparer cette oubli involontaire ou prémédité.

Oui, l'écu détourné ainsi législativement vers le coffre-fort de M. Prohibant, constitue un avantage pour lui et pour ceux dont il doit encourager le travail. — Et si le décret avait fait descendre cet écu de la lune, ces bons effets ne seraient contrebalancés par aucuns mauvais effets compensateurs. Malheureusement, ce n'est pas de la lune que sort la mystérieuse pièce de cent sous, mais bien de la poche d'un forgeron, cloutier, charron, maréchal, laboureur, constructeur, en un mot, de Jacques Bonhomme, qui la donne aujourd'hui, sans recevoir un milligramme de fer de plus que du temps où il le payait dix francs. Au premier coup d'œil, on doit bien s'apercevoir que ceci change bien la question, car, bien évidemment, le Profit de M. Prohibant est compensé par la Perte de Jacques Bonhomme, et tout ce que M. Prohibant pourra faire de cet écu pour l'encouragement du travail Jacques Bonhomme l'eût fait de même. La pierre n'est jetée sur un point du lac que parce qu'elle a été législativement empêchée d'être jetée sur un autre.

Donc, ce qu'on ne voit pas compense ce qu'on voit, et jusqu'ici il reste, pour résidu de l'opération, une injustice, et, chose déplorable! une injustice perpétrée par la loi.
Ce n'est pas tout. J'ai dit qu'on laissait toujours dans l'ombre un troisième personnage. Il faut que je le fasse ici paraître afin qu'il nous révèle une seconde perte de cinq francs. Alors nous aurons le résultat de l'évolution tout entière.

Jacques Bonhomme est possesseur de 15 fr., fruit de ses sueurs. Nous sommes encore au temps où il est libre. Que fait-il de ses 15 fr.? Il achète un article de mode pour 10 fr., et c'est avec cet article de mode qu'il paye (ou que l'Intermédiaire paye pour lui) le quintal de fer belge. Il reste encore à Jacques Bonhomme 5 fr. Il ne les jette pas dans la rivière, mais (et c'est ce qu'on ne voit pas) il les donne à un industriel quelconque en échange d'une jouissance quelconque, par exemple à un libraire contre le discours sur l'Histoire universelle de Bossuet.

Ainsi, en ce qui concerne le travail national, il est encouragé dans la mesure de 15 fr., savoir:
10 fr. qui vont à l'article Paris;
5 fr. qui vont à la librairie.
Et quant à Jacques Bonhomme, il obtient pour ses 15 fr., deux objets de satisfaction, savoir:
1° Un quintal de fer;
2° Un livre.

Survient le décret.

Que devient la condition de Jacques Bonhomme? Que devient celle du travail national?
Jacques Bonhomme livrant ses 15 fr. jusqu'au dernier centime à M. Prohibant, contre un quintal de fer, n'a plus que la jouissance de ce quintal de fer. Il perd la jouissance d'un livre ou de tout autre objet équivalent. Il perd 5 francs. On en convient; on ne peut pas ne pas en convenir; on ne peut pas ne pas convenir que, lorsque la restriction hausse le prix des choses, le consommateur perd la différence.
Mais, dit-on, le travail national la gagne.
Non, il ne la gagne pas; car, depuis le décret, il n'est encouragé que comme il l'était avant, dans la mesure de 15 fr.

Seulement, depuis le décret, les 15 fr. de Jacques Bonhomme vont à la métallurgie, tandis qu'avant le décret ils se partageaient entre l'article de mode et la librairie.
La violence qu'exerce par lui-même M. Prohibant à la frontière ou celle qu'il y fait exercer par la loi peuvent être jugées fort différemment, au point de vue moral. Il y a des gens qui pensent que la spoliation perd toute son immoralité pourvu qu'elle soit légale. Quant à moi, je ne saurais imaginer une circonstance plus aggravante. Quoi qu'il en soit, ce qui est certain, c'est que les résultats économiques sont les mêmes.

Tenez la chose comme vous voudrez, mais ayez l'œil sagace et vous verrez qu'il ne sort rien de bon de la spoliation légale et illégale. Nous ne nions pas qu'il n'en sorte pour M. Prohibant ou son industrie, ou si l'on veut pour le travail national, un profit de 5 fr. Mais nous affirmons qu'il en sort aussi deux pertes, l'une pour Jacques Bonhomme qui paye 15 fr. ce qu'il avait pour 10; l'autre pour le travail national qui ne reçoit plus la différence. Choisissez celle de ces deux pertes avec laquelle il vous plaise de compenser le profit que nous avouons. L'autre n'en constituera pas moins une perte sèche.

Moralité: Violenter n'est pas produire, c'est détruire. Oh! si violenter c'était produire, notre France serait plus riche qu'elle n'est.
[...]

F. Bastiat
(http://bastiat.org/)

J'aime pas les gens

Les lecteurs du Figaro en ligne et leurs réactions... Un océan d'absurdité duquel émergent quelques rares îlots de propos réfléchis. Voici par exemple quelques réactions à l'article "le protectionnisme regagne du terrain dans le monde":

- "je suis pour le protectionnisme... çà remettrai les pendules à l'heure.. on fait l'inventaire de nos richesses..le blé, les viandes,le vin,l'eau, l'énergie... et on BUY Français à TVA 5% si il en manque un peu on achète aux payx limitrophes TVA 20% , on a pas et il en faut on achète plus loin avec TVA à "géométrie variable" ... 30 -40- ...etc..Pour moi la tva modulable est la plus juste et la plus souple au niveau "Gouvernance", on peut même supprimer l'IR.. car on ne paye qu'à la conso."

- "Excellente nouvelle! et point final."

- "Souvenez vous. Les "trente glorieuses". Trente années de croissance qui se sont déroulées quand la France possédait ses frontières. Trente années d'emplois créés, de grands travaux et de progrès social.Aujourd'hui, c'est la dérégulation, le marché ouvert au nom du capitalisme le plus esclavagiste et la misère généralisée.Cherchez l'erreur."

- "Le protectionnisme est fait par l'Europe et Etats Unis, c'est Normal... La Grande Puissance (mais dans quelles conditions) du Monde est en fait une poignée de Gens Capitaliste qui font des Produits à bas couts au détriment du sociales (de la Vie). Alors la Chine Grande Puissance, certes aux détriments de leurs Peuples qui n'ont rien... Alors le protectionnisme j'y suis pour et m'en cache pas... Entre le lait pour Bébé frelatté, et leurs conditions de vie digne des cafards (ou fourmis) travaillant comme des forcas pour avoir une Piolle (ou dortoir) en guise d'appartement en vivant à 8 dedans et faire 5 heures de trajets A/R pour travailler et toucher un pourboire en guise de salaire... Certes le protectionnisme me parait incontournable, sans quoi nos enfants et arriere enfants vivront comme eux... N'oubliez pas un Capitaliste est un animal assoiffé... (On peut pas demander à un tigre d'etre végétarien...) peu importe les conditions de vies de leurs "administrés" (travailleurs), pauvres gens qui entrainent malgré eux le monde vers le bas...Trop de Sociale tue le Sociale, mais trop de Capitaliste, tue le Monde..."

J'espère qu'ils le soutiendront avec la même vigueur lorsqu'il seront amenés à payer plus cher l'ensemble des produits qu'ils achètent. D'ailleurs pourquoi l'espère-je? Ce sera le cas: le protectionnisme ne sera pas en tort, les autres pays, oui, et les vilains patrons aussi.

jeudi 2 juillet 2009

Nous y voilà!

On aura droit à un "grand débat sur l'avenir des retraites" mi-2010. Toutes les options seront apparemment discutables: on va voir ce qu'on va voir, nous assure le Premier ministre. Les réformes successives entreprises depuis 15 ans seront évaluées, et on mettra sur la table le recul de l'âge de la retraite.

En somme, une vaste consultation qui va faire flop. Pourquoi? Parce que finalement la seule chose envisagée, c'est le recul de l'âge légal de la retraite. Rien de plus. Le cadre du débat fixé, on verra les membres du gouvernement militer pour le oui, et les syndicats se diviser sur la question de la pénibilité. Point.

Et si, pour une fois, on envisageait une refonte totale de notre système de retraite, au lieu de faire croire qu'on pourrait le sauver? Apparemment, les Français n'ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, que pour sauver un système si médiocre il faudra soit reculer l'âge de la retraite, soit augmenter la durée des pseudo-cotisations, soit réviser à la baisse les pensions, voire les trois à la fois. C'est, si l'on ne sort pas de notre système, la seule façon de continuer à verser des pensions à une génération très importante de personnes âgées vivant plus longteps que jadis. Empruntons là des chiffres à Jacques Marseille: en 1945, on comptait 15 "cotisants" pour 1 retraité. Dans les années 1980, on comptait 4 "cotisants" pour un retraité. En 2006 (c'était hier), on ne comptait plus que 1,5 "cotisant" pour 1 retraité. En 2020 (c'est demain), on devra être très proche de 1 cotisant pour 1 retraité. Le système est ainsi fait, voué quasiment dès sa création au déséquilibre perpétuel et à l'implosion.

Au lieu de sacrifier soit les actifs, soit les retraités, soit même les deux, on pourrait très simplement rendre leur liberté aux individus. Plutôt que de faire semblant de "cotiser" (c'est à dire payer un impôt directement reversé aux retraités bernés par un système inefficace et spoliateur) à l'assurance vieillesse (depuis quand la vieillesse est-elle un risque? Il me semblait que c'était - c'est un drame selon moi, mais je l'admet - plus une certitude), on pourrait épargner. Préparer notre retraite comme on l'entend, constituer petit à petit un capital transmissible. Et en finir avec un régime spoliateur institué en 1941 puis consolidé à la Libération. Sans parler des impôts que je pourrais éviter de payer dans le futur.
Si jamais cette idée parviens jusqu'aux oreilles de la majorité parlementaire et est concrétisée, j'arrête de fumer!

samedi 27 juin 2009

Vert

Deux titres: "Obama monte en ligne contre le réchauffement climatique" et "Obama lance sa révolution verte", tirés du Figaro et du Monde. la Chambre des Représentants a adopté à une courte majorité l'American Clean Energy and Security Act, un projet de loi tentant de limiter les émissions (humaines) de gaz à effet de serre. Finalement, plus que la réglementation prévue dans les 1 200 pages du projet, ce sont les motivations qui m'irritent. Le président a récemment déclaré devant la presse que "le pays qui prendra les devants dans la création d'une économie de l'énergie propre dirigera l'économie du XXIe siècle". Est-ce cela le but? Diriger l'économie mondiale? Dominer un nouveau secteur économique pour au fond détenir le leadership de l'économie mondiale? N'est-ce qu'une question de domination? Ce n'est pas mon point de vue.
L'idée d'un marché de droits à polluer ne me choque pas tellement, mais je la trouve insuffisante. Parce qu'en elle-même, elle peut se révéler être une coquille vide (si vous instaurez des plafonds supérieurs au volume d'émission des secteurs concernés, le prix de la tonne de carbone baisse, et le fantastique mécanisme ne sert plus à rien, privé de son effet incitatif, du fait généralement des Etats). Parce qu'elle ne prend en compte qu'une partie des polluants (saviez-vous que le CO2 n'est PAS le plus important gaz à effet de serre? Le méthane, provenant de l'élevage des ruminants, de la culture du riz, des exploitations pétrolières et des décharges d'ordures, a un pouvoir de réchauffement 21 fois plus important; le protoxyde d'azote, issus des engrais azotés notamment, a un pouvoir de réchauffement 310 fois plus important que le CO2; les gaz fluorés, présents dans les climatiseurs et dans la fabrication des composants d'ordinateurs, on un pouvoir de réchauffement égal à 16 000 fois celui du CO2. En somme, 1 kg de ces gaz fluorés équivaut à 16 000 kg de CO2...). Et enfin parce que toute seule elle ne rime à rien.

Pourquoi ne pas pratiquer la politique du "juste prix" pour compléter un tel marché? Prenons le cas de l'électricité. Plutôt que de subventionner les énergies renouvelables, on pourrait très simplement rétablir l'ordre sur le marché: en obligeant les opérateurs de centrales électriques à internaliser des coûts pesant actuellement sur l'ensemble des contribuables, en interdisant à l'Etat d'assumer les risques en lieu et place de l'entreprise concernée (qui serait responsabilisée), en arrêtant de subventionner des ressources non-rentables (le charbon allemand est ainsi subventionné à hauteur de 21 milliards de $), en taxant les sources qui ont longtemps bénéficié de subventions et de redevances car l'opérateur était en situation de monopole,...

Les politiques étatiques sont parfois contradictoires. Ainsi, en France, on se propose de remédier à la crise écologique, tout en créant une prime à la cuve. On décide de relancer le ferroutage, mais on facture la route de façon forfaitaire. On émet l'idée d'augmenter le trafic ferroviaire de passagers, mais on reporte depuis 20 ans la libéralisation du marché et la privatisation de la SNCF. On veut faire baisser la pollution automobile et en finir avec l'addiction au pétrole, mais on développe via des subventions des agrocarburants dont le coût est bien pire. On veut éviter les marées noires, mais on met en place une garantie d'Etat. On se plaint de l'agriculture productiviste et des sols lessivés par les produits phytosanitaires, mais on oublie que c'est en grande partie de résultat d'une politique publique. On veut faire cesser les gaspillages de ressources et l'extension urbaine, mais on veut aussi faire du "développement rural". C'est incohérent. Pour changer, on pourrait instaurer un nouveau régime: la liberté. Et son corollaire nécessaire, la responsabilité. Je suis libre d'avoir une chaudière au fioul, mais j'en paie le prix. Je suis libre d'habiter dans un endroit reculé, mais je paie le surcoût lié à la construction de routes supplémentaires, de conduites d'eau, de poteaux électriques. Je suis libre d'arroser mon champ de maïs à midi en plein juillet, mais je ne me plains pas si je paie une facture salée et si le consommateur me dit "c'est trop cher". J'ai le droit de déverser des tonnes de produits chimiques dans l'eau, mais j'assume les frais de traitement. Enfin, j'ai le droit d'habiter une banlieue pavillonnaire, si je paie mes trajets automobiles sans demander à mon employeur de les payer, et si j'ai une alternative à la SNCF.. Toucher au portefeuille c'est juste, c'est efficace; faire des propositions vides, priver de liberté et instituer des comités théodules pour se faire réélire, ça craint. (Donc Borloo et Les Verts ça craint? Pardon, je suis irrévérencieux)

vendredi 26 juin 2009

Et hop!

Juste un petit message pour indiquer que je passe en licence 3. Ric rac, certes, mais je passe!! Direction Rouen maintenant! Avec un programme: plus d'argent, moins de flemme, et peut-être dans la mesure du possible moins de tabac.
Enjoy =D

Un article juste, fun et parfaitement représentatif de ce que j'en pense

(mais en mieux dit ^^)

"DU VENT DANS LE VOILE

Burqa, niqab, voile intégral… quel que soit le nom qu’on lui donne, sa forme réelle ou son origine.

Que cet objet soit le symbole de l’asservissement de la femme, certes !
Que ce soit de la provocation de la part de certains musulmans fanatisés, certes !
Que les fanatiques en question n’aient pas encore atteint un degré de civilisation suffisant pour se différencier des animaux, puisque pour eux, l’homme ne peut s’empêcher de céder à ses pulsions lorsqu’il aperçoit un cheveu de femme, c’est possible et c’est navrant, certes !
Que des femmes soient assez stupides pour, non seulement accepter, mais porter volontairement ces fripes sinistres, avec toute la signification qu’elles ont, c’est encore plus navrant, certes !

Mais de quel droit le leur interdirions-nous ? Pouvons-nous sérieusement obliger des gens qui ont choisi délibérément l’esclavage à défendre leur liberté contre leur gré ?

On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux ; on disait autrefois qu’il « ne faut pas être plus royaliste que le roi ».

Le devoir de notre démocratie est d’aider ceux qui demandent à s’affranchir d’un joug imposé, pas ceux qui préfèrent la servitude.

Nous avons obligation de garantir la même justice pour tous et toutes, et d’offrir à nos concitoyens la sécurité. Pas n’importe quelle sécurité contre n’importe quel accident possible de la vie, réel ou fantasmé, car cela ne dépend pas de l’état mais résulte de la précaution individuelle. Mais celle qui découle du devoir régalien de l’état : empêcher que des individus, parce qu’ils sont fous, malhonnêtes ou juste malfaisants, ne nuisent aux autres. Le vol, le crime, le viol, le chantage, la terreur, l’asservissement sont interdits par la loi et la loi doit être respectée.

Des ombres drapées de noir pénètrent dans nos magasins, nos centres commerciaux, nos écoles, nos services publics, nos transports collectifs. Il est impossible de voir leur visage ni ce qui se cache sous ces oripeaux. Au nom de la lutte contre le terrorisme, il est du devoir de la police, des vigiles éventuels, de leur demander de se dévoiler ou bien de ne pas pénétrer dans les lieux concernés. Dans la rue même, il est normal de leur faire subir un contrôle d’identité. Qu’est-ce qui nous prouve qu’un personnage recherché ne se cache pas sous ce déguisement opaque ?
Pourquoi les maris imposent-ils cela à leur épouse ? D’ailleurs respectent-ils la loi et n’en ont-ils qu’une ? Il convient de le vérifier. Il convient de s’assurer qu’ils ne préparent pas un mauvais coup dans lequel ils instrumentaliseraient leur femme… par exemple en lui faisant commettre un attentat, donc il est de notre devoir de les mettre sous surveillance étroite.
Et surtout, il est totalement exclus de céder à une quelconque revendication de ces dames, comme d’être soignées aux urgences par une femme, par exemple. Si elles veulent vivre en France elles se plieront aux règles de la société française et leur mari aussi, un point c’est tout.

En revanche faire une énième loi serait d’autant plus stupide que le port de la niqab dérive directement de la précédente loi sur le voile, mal ficelée et inapplicable et que les fanatiques du nazislamisme n’ont pas hésité à retourner contre nous en réclamant toujours plus de contreparties, comme les horaires aménagés de piscine, ou la suppression des arbres de Noël dans les écoles. Avec la complicité de la GestapHalde. C’est tout le problème des lois de circonstances, qui, pour arranger les uns au détriment des autres et vice versa, ne sont que des bricolages imparfaits qu’il faut passer son temps à corriger, pour aboutir à l’enchevêtrement inextricable et parfois contradictoire qui est une caractéristique du droit français contemporain.

En conclusion, que la police fasse son travail, que la justice suive, que la Halde disparaisse, que l’on cesse d’écouter toutes les revendications des ennemis de la démocratie, et qu’on arrête de légiférer sur tout et n’importe quoi, d’autant qu’il suffit d’appliquer les lois universelles qui existent déjà."

Trouvé et copié puis recollé à l'identique avec l'autorisation de l'auteur (que je remercie encore) sur: Le blog de Christiane Chavane (là, c'est le moment où mon pouvoir télépathique agit et vous dit: cliiiiiiiiiiiiiique, cliiiiiiiiiiiiiiique cliiiiiiique)

mercredi 24 juin 2009

Versailles: du déni chauvin

Le ridicule ne tue pas. L'adage est encore plus vrai quand personne n'en a conscience. Dans son premier discours devant le Congrès réuni à Versailles, avant-hier, le président de la République a allègrement mêlé constats lucides, déclarations liberticides et chauvinisme forcené. Il a sacrifié la pertinence de son propos sur l'autel du consensualisme. Tout semble bon pour faire passer en douceur le remaniement ministériel et faire taire, ne serait-ce qu'une quarantaine de minutes, l'auditoire parlementaire (il aurait pu s'abstenir: la majorité est silencieuse depuis les ratés de la loi HADOPI, et l'opposition quasiment inaudible depuis 2002).

On apprend que le modèle français serait revenu au premier plan. Notre pacte social, forgé par les propositions du Conseil National de la Résistance (le président ne manque pas de nous le rappeler), serait de nouveau à la mode: notre subtile façon d'entraver la liberté économique au profit d'une redistribution injuste et inefficace va, le président paraît l'assurer, inspirer le monde de demain. Le prochain modèle de croissance aura, de la bouche même de l'hôte de l'Elysée, des ressorts semblables à celui des Trente Glorieuses, époque bénie de l'interventionnisme public débridé où l'on pouvait s'affranchir, ou tenter de le faire, des lois rationnelles du marché en établissant des monopoles, au profit de l'Etat ou de cercles proches du pouvoir. Où l'on pouvait réellement agir, sur un marché national moins ancré dans l'économie mondiale, et sur un marché commun moins abouti. Où l'on pouvait, enfin, augmenter artificiellement le pouvoir d'achat en entretenant l'illusion que le monde économique n'en souffrirait pas. Entre autres malheurs... Pas de doute, c'est la fin de la récréation libérale: il nous faut retrouver un chemin pas tellement abandonné, qu'un esprit éclairé qualifia un jour de "route de la servitude".

Mais ce n'est pas tout. D'une part, le nouveau modèle intégrera des préoccupations écologiques. D'autre part, aussi bon soit-il, notre modèle à nous est largement perfectible. Non pas qu'il soit mal conçu et voué à l'implosion (il est bon et inspiré, vous dit-on). Seulement, d'obscures forces d'inerties (nommées "Parlement" et "gouvernements successifs") l'ont figé, et par là même dévoyé. L'égalité a ainsi été confondue avec l'égalitarisme (n'était-ce pas la vocation initiale de ce modèle? Assurément pas: chacun sait que le Conseil National de la Résistance ne saurait être taxé de socialisme), la liberté souffre du port de la burqa et des carences de l'Etat dans sa politique pénitentiaire (mais curieusement pas des mesures de rétention de sûreté, ni du monopole des organismes de Sécurité sociale), l'espérance de vie joue des tours à la retraite par répartition (laquelle ne saurait être réformée), les finances publiques sont perpétuellement dégradées (raison de plus pour éviter la rigueur et réfléchir à un nouvel emprunt national; tout, plutôt que de devoir abandonner un modèle dont on vient de rappeler la suprématie), l'ascenseur social est en panne (sans doute faudrait-il, pour le réparer, permettre aux poids de redescendre, mais le modèle français consiste partiellement en leur maintient. Lorsque l'on tombe sur une contradiction, la chose la plus intelligente à faire est de réviser ses prémisses).

Pour réparer le vieux modèle d'un vieux pays (enfin! il était le seul président à ne pas l'avoir mentionné), tout un tas de mesures sont prévues: l'emprunt, bien entendu, mais aussi la constructions de nouvelles prisons, la taxe carbone (qui va apparemment permettre de supprimer la taxe professionnelle), la protection des licenciés économiques (possibilité de garder son salaire durant un an et de suivre une formation sur la même période), la réforme des retraites, le refus de la burqa, la constitution d'internats d'excellence accueillant les enfants de milieux modestes,... Mais de la refonte totale de notre modèle, pas un mot.
Au final, un discours décevant et incohérent (comment peut-on défendre une modèle dépassé tout en proposant de le réformer pour qu'il subsiste? Comment peut-on vanter les mérites d'un pacte social alors qu'on le dénigre par ailleurs?). Comme première, je suis convaincu que l'on aurait pu faire mieux: plus libéral, plus cohérent, moins illusoire, et moins "national". Cela nous promet de belles choses pour la suite du mandat. Et dire que certains vont jusqu'à le taxer d'ultralibéral...

mardi 9 juin 2009

Oui

Je suis favorable à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. Ou, plus précisément, je n'y vois pas le moindre inconvénient autre que conjoncturel (certains problèmes diplomatiques et historiques, mais cela peut se résoudre très facilement).

- la Turquie n'est pas un pays européen, car seuls 3% de son territoire se trouvent sur le continent européen. Dans ce cas, que dire du Danemark? Peut-on raisonnablement dire que les 2,16 millions de km2 du Groenland se trouvent en Europe? Que dire de Chypre? Si 3% du territoire turc se trouvent en Europe, l'ensemble du territoire chypriote se trouve hors d'Europe... Enfin, que dire de nos propres DOM-TOM? Après tout, ils ne se situent pas non plus en Europe. Finalement, on peut voir que le critère géographique n'est pas si rigide que cela, et ce qui s'applique aux pays déjà membres pourrait très bien s'appliquer à la Turquie.

- la Turquie n'est pas un pays européen, son histoire n'ayant presque rien de commun avec la nôtre. Faux. La Turquie est presque depuis toujours présente au sein de l'histoire européenne, depuis l'avènement de l'Empire ottoman. On peut même dire qu'elle est présente depuis "avant" l'Europe, puisqu'elle se situe dans la lignée historique de l'Empire romain d'Orient. La plupart des sultans ottomans étaient originaires d'Europe, et les liens entre les cours européennes et la Sublime Porte sont suffisamment connus pour ne pas être pris en compte.

- la Turquie n'est pas un pays européen, les Turcs ont d'ailleurs asservi une partie de l'Europe durant des siècles. L'argument de mauvaise foi. Premièrement, ce n'est pas parce que vos ancêtres ont dominé une aire géographique précise que vous devez être rejetés. Deuxièmement, l'utilisation de cet argument par les ressortissants de pays qui ont eux aussi dominés militairement d'autres pays à des époques données est invraisemblable: on reprocherait l'occupation des Balkans par les ottomans, alors que nous Français, avons tenu à intégrer des régions européennes entières au sein de l'Empire Français? Que diraient les Italiens si demain on leur jetait à la figure des siècles d'occupation romaine? Les Allemands s'ils étaient exclus pour occupation et asservissement de l'Europe? La domination militaire et politique des Balkans jusqu'au XIXe siècle ne peut servir raisonnablement d'argument, pour la simple raison que tous les peuples d'Europe ou presque se sont un jour adonnés à ce type de politique.

- la Turquie n'est pas un pays européen, les Turcs sont culturellement parlant incompatibles avec les Européens. Pourquoi donc? Au XVe siècle déjà, le droit byzantin (et donc romain) exerçait une influence non-négligeable au sein de l'Empire. A partir du XIXe siècle, l'Empire ottoman s'est fortement inspiré de l'Europe occidentale: réformes des années 1830, promulgation de la première constitution du monde musulman en 1876, révolution des Jeunes Turcs, réformes kémalistes... Presque à bout d'arguments, certains décrètent que l'absence d'une démocratie laïque telle qu'envisagée en Europe suffirait à rendre la Turquie culturellement incompatible avec l'Europe. C'est oublier que l'Etat turc est fortement séculier et laïc, et que les droits des minorités religieuses y sont de plus en plus importants. C'est oublier aussi que les pays européens ne sont pas exempts de critiques (l'Italie et l'Irlande sont des pays traditionnellement très catholiques, le souverain britannique est aussi le chef de l'Eglise anglicane, l'un des principaux partis allemands est chrétien-démocrate...). De même, si le renouveau du mouvement religieux inquiète, il est à tempérer: le parti AKP au pouvoir, souvent qualifié de conservateur et proche de l'islam, est aussi le parti qui a fait le plus de réformes pour rendre la Turquie "euro-compatible". Enfin, certains utilisent des cas particuliers et en font des généralités. A les entendre, tous les Turcs commettraient des crimes d'honneur et seraient en partance pour le Jihad. Ils semblent qu'ils ne se rappellent plus ce qu'était l'Europe il y a seulement 50 ans: une terre conservatrice et profondément religieuse (rien qu'en France, la loi IVG ne date que de 1975, et certaines associations fustigent toujours des "meurtres" de nourrissons en se fondant sur... un livre saint). Finalement, l'argument culturel peut se retourner contre ses utilisateurs les plus zélés.

- la Turquie n'est pas un pays européen, car elle ne respecte pas les droits de l'homme. Situation purement conjoncturelle: ce n'est pas parce qu'elle ne le fait pas aujourd'hui qu'elle persistera demain. De plus, si la Turquie figure au premier rang des condamnations de la Cour européenne des droits de l'homme, la France n'est pas très loin, ni l'Italie d'ailleurs...

- la Turquie est trop peuplée pour rentrer dans l'UE. En effet, la Turquie serait amenée en cas d'adhésion à devenir une des premières nations européennes, avec un gros contigent de députés à Strasbourg. Mais en quoi le fait qu'un pays soit peuplé pourrait déboucher sur un rejet de candidature? Y a-t-il des seuils? des seuils suffisamment objectifs pour ne pas viser que la Turquie, bien entendu...

- la Turquie ne reconnaît pas le génocide arménien, ni la souveraineté de Chypre. Certes. Mais c'est conjoncturel là encore. Un problème de nationalisme chauvin, comme en connaissent beaucoup de pays européens. Souvenez vous des "évènements" en Algérie, de la France uniquement résistante (chappe de plomb sur la collaboration), des tensions entre Londres et Dublin,... les Turcs occupent Chypre. Oui. Les Français et les Britanniques ont asservi une grande partie de l'humanité. Ce n'est plus le cas. Déduction logique? La situation peut évoluer, même quand on parle de la Turquie. Au pire cela repousse l'adhésion.

- la Turquie connaît des actes de terrorisme, opprime les Kurdes et se trouve dans une aire géographique dangereuse. Re-argument conjoncturel teinté de mauvaise foi. Parce que premièrement cela peut changer. Et parce que deuxièmement d'autres pays européens se sont trouvés dans la même situation. A classer dans: c'est conjoncturel, non de ****!

- l'adhésion de la Turquie fragiliserait l'économie européenne. Croyez-moi, l'économie européenne craint bien plus les déficits à répétition de ses grandes nations que l'adhésion de la Turquie. L'économie turque est bien plus stable que par le passé, ses partenaires sont presque majoritairement des nations européennes, l'inflation n'est plus si terrible... De plus, la Turquie est un passage privilégié relativement à l'approvisionnement énergétique.