Bientôt, on s'attaquera dans l'arène politique (voire au sein même du gouvernement) par medium interposé pour obtenir les miettes (copieuses miettes: 19 milliards d'€, rien que ça!) de cet emprunt, en déployant toutes les ruses possibles et imaginables pour persuader l'arbitre que son projet - nécessairement d'avenir - est le meilleur. Lequel arbitre pourra opposer (dans la pratique, dès ce mois-ci) aux élus et courtisans en disgrâce une simple phrase: "ceci ne constitue pas une dépense prioritaire". Clientélisme? Non, en Ve République, il faut parler de rationnalisation, de président au-dessus des partis, de fonctionnement régulier des pouvoirs publics,...
Comme le titre l'indique, tout ceci était prévisible. C'est ce à quoi il faut s'attendre lorsque l'Etat est obèse, lorsque les hommes et les femmes qui le servent n'ont pour seule préoccupation que de gesticuler afin de rendre "vraisemblable" leur utilité (je suis utile: j'ai pondu X lois, pris telle et telle mesure lors de mon passage au ministère. Donc élisez-moi, ou conservez moi à un poste d'importance), et lorsque les décideurs ont la fâcheuse manie de procéder à une levée d'argent avant de définir son utilisation ou même, plus basiquement, de réfléchir à sa nécessité. Cela me rappelle une phrase attribuée à Reagan (il est vrai qu'elle ne s'appliquait qu'à l'impôt. Qu'importe! Etendons la réflexion à toutes les ressources de l'Etat):
"Le gouvernement ne taxe pas pour obtenir l'argent dont il a besoin, le gouvernement trouve toujours un besoin pour l'argent qu'il reçoit".
1 commentaire:
Poulet, j'ai toujours pas reçu de lettre et tu me manques.
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