Je ne vais pas rentrer dans de sordides détails d'organisation administrative (souvenirs de deuxième année...): dans son principe, la décentralisation - du moins la décentralisation territoriale - procède d'une idée plutôt bonne, celle de transférer des compétences de l'Etat à des collectivités territoriales (je dis plutôt, parce que je pense fermement que le schéma devrait être inverse: on partirait de l'individu, centre très important de compétences, pour arriver graduellement à l'Etat, centre résiduel de compétences... Avec notre décentralisation, on laisse de temps en temps des miettes aux échelons inférieurs prétendument "distincts" pour contenter l'électorat et point final).
Donc je devrais me réjouir d'une telle politique. Mais non. Parce qu'au final, c'est plus cher qu'avant, et payé avec des revenus qui pourrais être miens. Ainsi, on a créé et multiplié les doublons: alors que l'Etat s'est lentement séparé de compétences durant 25 ans, il a embauché 400 000 fonctionnaires supplémentaires. Et pendant 25 ans, la "fonction publique territoriale" a elle aussi embauché: 500 000 agents, quant les transferts de personnel ne concernaient que 150 000 postes.
Pourquoi une telle inflation? Parce qu'en décentralisant, on a donné un prétexte aux élus locaux pour embaucher, et donc se faire réélire (en montrant en bon peuple qu'on agit): "afin de faire face au désengagement croissant de l'Etat, bla bla bla". je le constate chaque mois dans
Bref, une bonne idée a en fait servi de prétexte pour légitimer les élus d'échelons pas toujours utiles (sérieusement, cela ne vous fait-il pas complètement *CENSURE* de savoir que les conseillers généraux de Campagneville-sur-la-rivière-EST s'occupent de vous et aident à la diffusion de la culture en subventionnant telle manifestation d'arts de rue? Avec votre argent? Pour se légitimer?), et accroître la puissance des barons locaux...
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