jeudi 2 juillet 2009

Nous y voilà!

On aura droit à un "grand débat sur l'avenir des retraites" mi-2010. Toutes les options seront apparemment discutables: on va voir ce qu'on va voir, nous assure le Premier ministre. Les réformes successives entreprises depuis 15 ans seront évaluées, et on mettra sur la table le recul de l'âge de la retraite.

En somme, une vaste consultation qui va faire flop. Pourquoi? Parce que finalement la seule chose envisagée, c'est le recul de l'âge légal de la retraite. Rien de plus. Le cadre du débat fixé, on verra les membres du gouvernement militer pour le oui, et les syndicats se diviser sur la question de la pénibilité. Point.

Et si, pour une fois, on envisageait une refonte totale de notre système de retraite, au lieu de faire croire qu'on pourrait le sauver? Apparemment, les Français n'ont pas compris, ou ne veulent pas comprendre, que pour sauver un système si médiocre il faudra soit reculer l'âge de la retraite, soit augmenter la durée des pseudo-cotisations, soit réviser à la baisse les pensions, voire les trois à la fois. C'est, si l'on ne sort pas de notre système, la seule façon de continuer à verser des pensions à une génération très importante de personnes âgées vivant plus longteps que jadis. Empruntons là des chiffres à Jacques Marseille: en 1945, on comptait 15 "cotisants" pour 1 retraité. Dans les années 1980, on comptait 4 "cotisants" pour un retraité. En 2006 (c'était hier), on ne comptait plus que 1,5 "cotisant" pour 1 retraité. En 2020 (c'est demain), on devra être très proche de 1 cotisant pour 1 retraité. Le système est ainsi fait, voué quasiment dès sa création au déséquilibre perpétuel et à l'implosion.

Au lieu de sacrifier soit les actifs, soit les retraités, soit même les deux, on pourrait très simplement rendre leur liberté aux individus. Plutôt que de faire semblant de "cotiser" (c'est à dire payer un impôt directement reversé aux retraités bernés par un système inefficace et spoliateur) à l'assurance vieillesse (depuis quand la vieillesse est-elle un risque? Il me semblait que c'était - c'est un drame selon moi, mais je l'admet - plus une certitude), on pourrait épargner. Préparer notre retraite comme on l'entend, constituer petit à petit un capital transmissible. Et en finir avec un régime spoliateur institué en 1941 puis consolidé à la Libération. Sans parler des impôts que je pourrais éviter de payer dans le futur.
Si jamais cette idée parviens jusqu'aux oreilles de la majorité parlementaire et est concrétisée, j'arrête de fumer!

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