mardi 3 novembre 2009

La Poste: "happy hour citoyenne"

"Si nous sommes aujourd'hui présents, associations, syndicats, c'est que le débat sur le changement de statut de La Poste a débuté ce matin au Sénat, qui va durer cinq jours, et que nous voulons influencer évidemment les médias pour qu'ils parlent de La Poste, et que le débat soit réel et médiatisé" Jacques Lemercier, président du Syndicat européen des salariés des services postaux.

"Ce sont des cartes adressées au président de la République qui en fait lui demandent de respecter le résultat de la votation du 3 octobre, [où] il y a plus de deux millions de personnes qui demandent qu'il y ait un référendum sur le statut de La Poste et qu'il y ait un débat public sur l'avenir de La Poste" Annie Lahmer, directrice du cabinet du maire du IIe arrondissement de Paris.

"ça représente quoi pour vous d'être ici madame Aubry?
- La défense des services publics, c'est à dire un des éléments du modèle français auquel nous tenons, qui fait partie de notre identité d'ailleurs, qui permet l'accès de tous au droit [Faux, ça c'est légifrance], l'accès des territoires au développement, c'est donc essentiel d'être ici, pour ne pas parler d'identité nationale mais pour la défendre, parce qu'aujourd'hui ceux qui veulent en parler en essayant d'ailleurs de la manipuler sont ceux qui la cassent tous les jours, notamment en voulant privatiser La Poste"

"Je suis ici, tout simplement, en temps qu'ancien résistant" Raymond Aubrac, résistant.

  J'apprends: 1/ que l'on veut médiatiser le débat sur La Poste. Parfait. Je ne demande que ça. Mais seulement ça, pas la médiatisation de leur opinion sur la Poste (lobbying? On devrait comptabiliser leur temps de parole), que je connais déjà. 2/ Que certains pensent que parce qu'ils ont installé des cartons qualifiés d'"urnes" pour organiser un semblant de "votation populaire" (sans isoloir... On se croirait dans une AG version nationale), les institutions doivent nécessairement en reconnaître la validité. Et que les mêmes demandent un "débat public" alors que ce dernier se tient au Sénat (on devrait leur apprendre le sens des mots "démocratie représentative"... selon moi, c'est déjà une erreur d'avoir ce débat au sein des assemblées: le statut ne devrait pas être changé, parce qu'il ne devrait pas être ainsi... Comme pour la SNCF: on ne devrait même pas en discuter, parce qu'il ne devrait même pas y avoir de monopole...) 3/ Que Martine Aubry confond service public et monopole injustement octroyé, et qu'elle succombe elle aussi à l'envie de définir l'identité nationale, sans même la discuter (note personnelle: je ne correspond donc pas à l'identité nationale, puisque je veux la casser en militant pour la privatisation... Exclus de l'identité nationale, ralliez-vous à MOI :) ) 4/ Que les paroles prononcées par un résistant valent de l'or, quand bien même elles ne seraient pas censées ou réfléchies. Mettez cela en relation avec les paroles de Christian Estrosi qui veut rendre la Poste imprivatisable (en utilisant le préambule de la Constitution de 1946... quand je dis que notre Constitution est mal foutue! On peut faire n'importe quoi avec ce préambule, c'est une porte ouverte à l'extension illimitée de l'Etat!), et vous obtenez une illustration de l'Union pour un Mouvement Populaire et Socialiste (vocation inavouée: consolider la République socialiste soviétique démocratique et populaire de France en usant de son influence dans la rue, dans le Soviet local et dans le Soviêt Suprême, où il a en effet des députés)

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