jeudi 7 février 2008

RECOOOOOOOOOOOORD XD!!!


La France a dépassé son record!!!! Elle a en effet affiché en 2007 un déficit commercial de 39,171 milliards d'€. En 2006, le trou n'avait été "que" de 28,2 millards... Le chiffre est mauvais, très mauvais, d'autant plus que le gouvernement, qui avait prévu un nouveau record, ne tablait que sur 31,7 milliards d'€. Pourquoi? Une réponse paraît évidente: le pétrole, cet or noir devenu si cher qu'il plombe les chiffres. Mais pas que. Le plus grave, c'est en effet le fait que le secteur industriel ne puisse compenser cette hausse, ne puisse l'éponger. Et que ce soit la quatrième année consécutive de déficit de la balance commerciale. Le dernier excédent de notre industrielle (euse?) nation remonte à ... 2003, où il avait atteint 1,143 milliard d'€. Concernant l'industrie, les ventes d'automobiles chutent et les ventes de biens d'équipement sont stagnantes.


Et là, questions. On nous sert à toutes les sauces la théorie de l'euro fort pénalisant (à la longue, oui, et au-delà d'un certain seuil, mais est-ce le cas?), mais regardons ailleurs: l'Allemagne. Elle importe du pétrole et utilise l'euro. Mais affiche un excédent. En France, le déficit extérieur avec la zone euro et hors énergie s'accroît, et on ne peut accuser ni la monnaie européenne, ni le pétrole/gaz,... Les entreprises françaises ont continué, en 2007, à perdre des marchés, mettant en cause leur compétitivité. Une étude d'HSBC France met en cause le manque d'innovation es entreprises manufacturières (j'ADORE CE MOT!!!!! XD)


Synthèse: les chiffres sont mauvais, l'industrie pas assez innovante, l'euro est un bouc émissaire.

Pour survivre: appliquons les leçons des libéraux... M. Sarkozy ferait bien, avec l'aide de son gouvernement, de préparer une cure d'austérité (renonçant certe à ce qui lui reste de popularité, mais ce ne serait que gagner du temps...) pour relancer la compétitivité. Quitte à entamer le pouvoir d'achat. La meilleure assurance pour son augmentation, ce n'est pas de l'augmenter artificiellement en parallèle à des chiffres si mauvais. C'est d'agir, quitte à sacrifier sa popularité et renoncer au conservatisme économique. Car finalement, en France, sur ce terrain, PS=UMP... conservatisme social, paternalisme parfois, protectionnisme déguisé... Antithèse: Allemagne.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

la baisse du pouvoir d'achat est une arnaque..orchestrée par la gauche (frustrée après 2007) et les médias démagos près à tout pour aller dans le sens de la ménagère pour qui depuis la nuit des temps 'la vie est chère'.
L'arnaque dans l'arnaque, c'est de dire que l'euro est responsable de la baisse du pouvoir d'achat (qui déjà n'existe pas).
Or toi, qui a l'air d'avoir l'esprit éclairé, peux-tu me rassurer sur le fait que je ne suis pas le seul à penser tout ça ? que la politique monétaire menée par la BCE est anti-inflationniste, qu'il n'y pas eu l'ombre d'une chiffre de l'insee allant dans le sens d'une hyperinflation (car on peut dire ce qu'on voudra des chiffres de l'insee à ce sujet..mais on peut quand même faire une comparaison dans le temps.)
je veux bien croire que la hausse du prix du carburant a son poids mais ce n'est pas suffisant.car les gens changement leur comportement. Par exemple moi, pour une vie qui n'a pas changé (même boulot au même endroit etc..), mon budget carburant a baissé en 2 ans.

Alors parfois, j'en ai marre..des ragots, des on-dits, de tf1 et des médias en général. RAZ LE BOL.

Z@t's me a dit…

o_O moi qui croyait être justement le seul à penser ça... bah ça fait donc 2.
Concernant la politique monétaire de la BCE, elle ne saurait être autre chose qu'"anti-inflationniste", puisque son objectif est le maintient de la stabilité des prix ("The primary objective of the ECB’s monetary policy is to maintain price stability. This is the best contribution monetary policy can make to economic growth and job creation.", http://www.ecb.int/mopo/intro/html/index.en.html)
Une hyperinflation se remarquerait, je pense... la seule chose que j'ai vu augmenter, ces derniers temps, c'est le prix des frites et du Croque McDo chez Ronnie McDonald (je ne parle pas du carburant, je ne conduit pas. Citoyen [autovalorisation], j'utilise le bus et le covoiturage)... Le problème de l'économie française n'est pas conjoncturel, il est structurel.

Mais en même temps, étant donné que le sujet du pouvoir d'achat a été sur-utilisé durant la campagne présidentielle dernière par tout l'échiquier politique, les médias s'en sont fait l'écho (l'emploi semble avoir disparu du vocabulaire médiatique... même du Figaro Economie). Ce thème, au moins, parle à tous les Français: les frustrés, les déclinophobes, les opposants à la Sarkozie, les adhérents à la Sarkozie. Pourtant, une simple étude comparative avec l'ensemble des pays du monde pourrait nous re-concentrer sur l'emploi... ou sur des choses autres que ces considérations bassement matérielles (comme... l'environnement =D).

Anonyme a dit…

on est d'accord.

Je ne connaissais pas le mot 'déclinophobe'. voulais-tu dire 'déclinologue'.
Parce qu'à la limite, je suis déclinophobe (j'ai peur du déclin..je n'y croie pas..mais je le crains plus que je ne le souhaite) mais je ne suis pas déclinologue.

Sur le pouvoir d'achat, il apparait que les médias considèrent qu'il baisse quand la hausse n'est pas aussi importante qu'on voudrait. Ce qui est n'importe quoi.

Je pense que si les allemands arrivent à mieux exporter que nous, c'est parce qu'ils gardent une bonne réputation dans le monde quant à la qualité de leurs produits. Les vieux clichés ont la dent dure.