mercredi 30 avril 2008

La rénovation du PS

Chaque défaite, c'est le même refrain: on promet une réforme, une refondation, un renouveau doctrinal,... Cette fois-ci, le PS a réfléchi sur trois thèmes: "les socialistes et l'individu" (commission présidée par André Vallini), "les socialistes et le marché", et enfin "les socialistes et la nation". Le but est simple: on pense, on innove, on invente dans des commission, on trouve des idées qui seront par la suite utilement exploitées... ça, c'est dans la théorie. Dans la pratique, on innove pas tellement, on ne fais qu'accorder plus d'audience à un courant déjà existant, on précise les convergences, on précise aussi la définition de certains termes (ainsi, on apprend dans le compte-rendu des débats pour le thème sur l'individu qu'il faut dissocier libéralisme de Néolibéralisme ou d'ultralibéralisme. Bref, du concret pour Mme Michu).
Le PS ne se rénovera pas de cette façon, bien que cela soit un travail utile en soi (la réflexion est TOUJOURS utile). Ce qu'il faut, c'est analyser vraiment les attentes politiques des gens, regarder les réalités en face, et faire preuve de pragmatisme. Le PS doit, dans l'intérêt de ce pays, redevenir une "machine à gagner": l'alternance politique est sans doute le meilleur moyen de faire évoluer l'offre politique.
Là, il y a 2 manières. La première méthode, c'est de surfer sur les mécontents, en utilisant le bilan de l'administration sortante et en le fusillant. ça, c'est la méthode facile, déjà utilisée en 2007 à peu de chose près par le PS (y avait-il une réelle innovation? qui ne soit pas 1/un changement d'institutions 2/une hausse artificielle de telle revenu 3/une dose de "sécuritaire" dans le discours?). La seconde, c'est d'agir efficacement, et de faire en sorte que la gauche française ne soit plus l'une des plus archaïques et gauchisantes d'Europe, toujours prête à donner des leçons et se complaisant dans sa médiocrité.

vendredi 25 avril 2008

la bonne parole selon Saint François


Ce soir, la bonne parole selon Saint François. Je l’attendais avec beaucoup d’intérêt, pour prendre le pouls de l’opposition. Je ne le cache pas, j’ai été déçu ; je ne suis pas un fan de M. Hollande, mais j’attendais plus. Sur le Tibet, il pense que les pressions françaises et européennes ont porté leurs fruits (là-dessus il n’a pas tort) et qu’il faut aller plus loin (enfin UN qui le dit publiquement !! Même M. Ménard, de RSF, dit qu’ils arrêteront si le dialogue reprend avec le Tibet… et les droits de l’homme ? Sur ce point, j’approuve M. Hollande). Cependant, il se demande pourquoi la France a envoyé des délégations en Chine pour s’excuser. Je ne pense pas vraiment que paris se soit excusé, et j’approuve ces délégations : il faut arrondir les angles, parce que les chinois sont nationalistes et plutôt fiers et tatillons sur les questions de souveraineté nationale. Les attaquer sur le Tibet n’était pas vraiment la meilleure chose à faire. Abandonner le Tibet pour un chinois, c’est comme abandonner Corse, Pays Basque et Bretagne pour un Français ; plutôt que de titiller la fibre nationaliste, il aurait mieux fallu parler des droits de l’homme et de la structure de l’Etat chinois, trop mêlée à mon goût au PCC.

Les autres sujets : M. Hollande reflète bien la position de son parti et de la gauche en général. C’est bien qu’il reconnaisse ses erreurs, mais on attend plus. Là où je ne suis plus d’accord, c’est qu’il dit que la politique entreprise depuis un an ne marche pas, qu’elle est injuste. Les 15 milliards d’€ ne sont pas pertinents, le résultat est mauvais : ils n’ont même pas été en mesure de contrecarrer la crise internationale. Il faudrait indiquer au patron du PS qu’une réforme ne produit pas forcément ces effets en 1 an, et que cette simple réforme n’était pas en mesure de lutter contre la crise.
On a aussi eu une évocation du buzz du moment, lancé d’ailleurs par le Président : la généralisation du RSA, financée par une réforme du versement de la prime pour l’emploi. Pour M. Hollande, c’est faire des pauvres des encore plus pauvres ; je ne suis pas forcément d’accord. Cependant, et c’est bien, M. Hollande a approuvé le principe du RSA. Avant le RSA, il avait parlé de la franchise médicale (mal nécessaire selon moi, danger pour lui ; mais il faudrait lui indiquer que si la vie n’a pas de prix, la santé a un coût, et que les caisses de l’Etat ne sont pas illimitées) et des suppressions de postes dans l’enseignement (là aussi je suis d’accord, lui non).
Quant à 2012, il a juste égratigné le président en lui rappelant que sa politique n’est pas la seule possible (certes, il faudrait cependant une vraie opposition et une vraie lucidité de l’opposition), que le PS va se rénover (comment ? dans quel sens ?) et que tous les socialistes doivent se préparer pour 2012, pas seulement Ségolène Royal.


lundi 21 avril 2008

Outch!


C'est sans doute ce que l'on appelle le relâchement du second semestre... Lundi de rentrée, journée noire: je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, je me réveille TRES TRES fatigué, il fait tout gris, je prends ma douche en retard, un rapide petit déjeuner, j'attrape mon sac et hop, je saute dans la voiture d'émeline... Sauf que voilà: j'ai oublié mes 2 pochettes: construction européenne et droit de la famille. Arrivée à la fac à 9h00. BU: je fais de l'intro historique au droit privé. Puis la construction européenne: suivre sans plan de cours et sans savoir où je m'étais arrêté, c'est perturbant. Mon estomac crie famine, le café ne fait plus effet. Midi trente, le nouveau resto U: une attente interminable pour acheter UN ticket car un naze a tenté de payer par CB (la machine a fait des siennes, résultat: longue file d'attente), re-attente pour garnir mon plateau... Cerise sur le gâteau, le café pris dix minutes plus tôt, et que j'escomptais bien terminer, se renverse sur moi: je n'avais pas vu la toute petite marche...

Après midi noir: cours interminable sur le Parlement européen, la procédure de codécision etc... suivi de.... Droit de la famille, que je pensais avoir le lendemain! donc absence de feuille et de cas pratique. Fort logiquement (n'oublions pas que la journée était POURRIE), c'est ma feuille qui doit être ramassée. Pour en rajouter, on reçoit les partiels blancs et les interrogations de cours. Si l'on compte bien, cela me fait: 0 (travail non rendu), 1,5 (interrogation sur un cours non-révisé) et 7,5 (sur 20 pour un partiel MAL révisé)... Ouuuuutch!

lundi 14 avril 2008

tititi tidoum!


Les vacances... Il est 4h15, et je ne fais rien mis à part blogger et glander. Dans quelques minutes je me résignerais à entrer dans mon lit, pour me réveiller dans 10 heures... Pompompom... J'ai seulement négligé mon travail durant une semaine, oublié de repasser mes vêtements, zappé l'envoi de mes CV (ça peut attendre demain). Et mardi, je pars en Bretagne jusqu'à samedi!! Dans un endroit où y a pô l'Internet (à peine la TV, 3 chaînes seulement. Le lecteur de DVD vient d'arriver)... donc j'en profite un max: j'enregistre des pages et des pages dans Word, pour les décrypter là-bas: Chine, filière Bois-énergie, rapports de l'UNICEF, Art Séfévide et Qajar, bedZED, Turquie,... (je vais à GOURIN, au milieu de rien, lieu fréquenté depuis l'enfance, paradis sur terre jamais apprécié à sa juste valeur!).

Je vais donc me ressourcer une semaine. Ciao!!!!!!!!!!!!!!

dimanche 13 avril 2008

L'or noir

Le monde est drogué au pétrole. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la croissance, l'économie mondiale est basée sur cette matière noire et visqueuse. On en peut plus s'en passer: chimie, pharmacie, transports, chauffage, production d'électricité,... Tout le monde pense pétrole, personne n'est plus choqué, stupéfié par un terminal pétrolier ou une raffinerie; ces énormes mastodontes dédiés à l'huile de roche ne sont plus des OVNI, on les accepte comme le corollaire du progrès et de la prospérité.
Le pétrole a transformé des déserts stériles en oasis, il a permis l'industrialisation de nations sous-développées, il a révolutionné le monde, en mettant l'énergie à la portée de tous ou presque. Si facile d'utilisation, de transport, de stockage, de transformation. Il a aussi été enjeu, il a aussi été justification officieuse de guerre, il a été arme, il a financé la terreur parfois. Encore aujourd'hui, personne ou presque n'arrive à imaginer un monde sans pétrole.

Mais le pétrole facile d'accès n'est pas éternel. Il faudra le chercher toujours plus loin, plus profond, il en faudra toujours plus pour alimenter la croissance de nations émergeantes, il faudra se battre pour constituer et conserver des stocks, il faudra aussi assumer son coût devenu prohibitif... jusqu'à quand? Jusqu'à ce qu'une autre énergie soit avantageusement compétitive. Jusqu'à ce que les réserves accessibles soient épuisées, ou que le prix ait atteint les 200 ou 300$ par baril. A ce stade, même si l'exploitation de gisements très profonds ou difficiles d'accès devient rentable (Observez: le choc pétrolier de 1973 a permis de rentabiliser les exploitations off-shore européennes), le prix aura dissuadé les consommateurs. Comme on a remplacé le bois par le charbon, comme on a remplacé le charbon par le pétrole, on remplacera le pétrole. Avec, si possible, une moindre consommation d'énergie pour que chacun y ait accès.
Il faut placer le monde en cure de désintoxication, que le moindre problème dans le Golfe Persique ne provoque plus une récession mondiale.

Les réserves de pétrole ne dépassent pas le siècle; il va falloir trouver autre chose

jeudi 10 avril 2008

Nouvelle lubie


Persepolis (Marjane Satrapi)... Mémoires (Farah Pahlavi)... Iranienne et libre (Shirin Ebadi)... Réponses à l'Histoire (feu le shah d'Iran)... divers reportages Tv et trouvés sur Internet... C'est décidé: je veux aller en IRAN! C'est la lubie du moment: je rassemble, collecte, thésaurise, avale toute information relative à l'Iran (avec une nette préférence pour la période 1941-1979, je l'admet). je veux prendre l'avion et attérir à Teheran, voir les gens, les choses (ainsi que les vestiges de l'ère Pahlavi... Tour Shahyad [Azadi maintenant], complexe sportif d'Aryamehr [Azadi lui aussi], Palais de Niavaran, aéroport de Mehrabad, quartier d'Ekbatan...), visiter Ispahan, Qom, la Caspienne et Abadan, photographier les marchands de tapis, lire les auteurs de la Perse, aller sur les ruines de Persépolis,...

Autre réflexion: c'est fou comme des noms d'endroits peuvent inviter au voyage... Moi je ressens un truc bizarre quand je lis ou entend Islamabad, Baghdad, Jérusalem, Bombay, Canton, Pékin, Changhai, Damas, Zanzibar, Srinagar, Vladivostock, Tombouctou, Saint-Pétersbourg, Hyderabad, Buenos aires, New-York, Copenhague, Alexandrie, Le Caire, Tripoli, Istanbul, Trébizonde, Odessa, Kiev... enfin, surtout pour Baghdad, Jérusalem et Islamabad... sans doute la consonnance, qui fait imaginer des trucs.

Mais reconcentrons-nous! L'Iran, en dépit de la mollahrchie, des pendaisons de dissidents ou réputés tels et de diverses (et dangereuses!) magouilles nucléaires, ça peut être sympa! Moi, ce qui me fait peur, c'est de voir les choses que je désire voir et immortaliser disparaître une fois le régime tombé, emportées par la spéculation et l'instabilité. (réflexion dans la même veine: je songe de plus en plus à remettre en question mon dogme de "Jamais en Chine Populaire"... Parce qu'au train où vont les choses, je ne pourrait jamais voir le vieux Pékin ou avoir une chance de photographier un HongKong le plus proche possible de celui de 1997...)

lundi 7 avril 2008

Mouais


Je ne comprends rien à mon pays... On se tape des émeutes de crétins à cause de deux jeunes cons qui se font électrocuter pendant un mois, et personne n'arrive à choper la flamme olympique...

Parmi tous les anti-Pékin 2008, on retrouve une majorité de gens sensibilisés à la cause du Tibet libre. C'est bien, mais c'est con: les camps de concentration (pardon: les unités de travail de l'Etat), les missiles pointés sur la vraie République de Chine,... Tout cela passe à la trappe. En fait, les manifestants ne critiquent pas l'aspect communiste du problème chinois, mais se montrent actifs face à un problème d'occupation. Bizarre... (Tibet oui, camps de concentration aucune idée...). je hais ces masses qui n'ont que "Tibet" à la bouche... comme si un problème territorial primait celui des laogaïs...


--> J'ai aussi suivi le trajet de la flamme olympique (à la TV), et je regrette VRAIMENT de manquer d'argent... Pourquoi l'aller-retour pour Paris est-il si cher? T_T


Le rêve: des manifestants prennent la flamme, la plantent au Quai d'Orsay dans le bureau de Mme Yade.

La réalité: la flamme olympique ira quand même à Pékin... pour une nouvelle édition de Berlin 1936, Moscou 1980.

dimanche 6 avril 2008

quelques précisions


- la croissance française a été revue à la baisse pour 2008. On vise maintenant une croissance entre 1,7% et 2%.

- le déficit public (comptes de l'Etat, de la sécurité sociale et des collectivités locales), qui avait amorcé un mouvement de baisse après le pic de 2003 (on est passé en dessous des 3% du PIB en 2005), est révisé à la hausse. En 2007, il a atteint 2,7% du PIB, alors que le gouvernement tablait sur 2,4%. Selon le Ministre du Budget, ce décalage de 0,3 point s'explique à hauteur de 0,2 point par la hausse des dépenses des collectivités locales (elles ne dégagent pas suffisamment d'autofinancement pour financer leurs investissements, selon lui... Et Bruxelles a effectué un "retraitement comptable" [gné?]). En l'absence de nouvelles ressources fiscales, et d'une réduction des dépenses suffisante, la France fonce vers un déficit de 3% fin 2008. Quelle régression...

- la dette publique maintenant: à 1 209,5 milliards d'€, elle représente 64,2% du PIB (+5,2%)

samedi 5 avril 2008

Une rigueur qui ne dit pas son nom

Mettons immédiatement les choses au clair: je suis POUR la rigueur, et je la demande depuis plus d'un an. Je suis d'ailleurs toujours choqué par les trésors d'efforts déployés par l'exécutif pour éviter de prononcer ce terrible mot, rappelant les sombres années de vaches maigres... On nous parle plutôt d'économies, d'efforts, de gestion sérieuse. Triste bataille sémantique, qui cache mal une situation de fait: la rigueur est là. C'est une folie de vouloir la cacher; comme si une "une gestion plus saine des deniers de l'Etat et des collectivités locales n'eût pas été de toute façon indispensable!" (Nicolas Barré, Le Figaro du 28 mars 2008). La conjoncture est mauvaise, la dette accumulée depuis 30 ans (grâce aux tenants de la "politique à grand-papa", qui n'ont pas réformé au bon moment. VGE+Barre: l'emprunt était une bonne solution. Messieurs Mitterrand et Chirac: tous les autres pays l'avaient abandonné, et avaient réformé...)
Et d'ailleurs, ce n'est pas une si mauvaise chose: cela pousse aux réformes nécessaires, cela réduit les dépenses d'un Etat qui doit se remettre en question (abandonner l'idée d'être présent un peu partout; c'est beaucoup mieux d'être présent à fond dans des domaines précis et restreints). Les sujets ne manquent pas:

--> L'Education. La France est très dépensière: un collégien "coûte" 13% de plus en France que dans la moyenne des pays de l'OCDE, et un lycéen plus de 26%. Le problème, c'est que les enquêtes internationales font état du niveau peu glorieux des jeunes Français. Pis: ils sont plus nuls, mais pourtant ils ont plus d'heures de cours. La logique voudrait que l'on réforme pour remédier à cela. Mais voilà. Dès que l'on touche à l'éducation, on se tape des centaines de boutonneux dans la rue prêt à tout pour assouvir un besoin de reconnaissance, des professeurs qui les y poussent et qui se mettent en grève,... BREF, les multiples conservatismes d'un pays vieilli et quasi-archaïque (puisqu'il tend à refuser sans cesse les réformes, qu'elles soient sociales, économiques, MORALES, fiscales,...) sont pesants.

--> Les chantiers économiques. Fusion ANPE-UNEDIC, réforme de la formation professionnelle pour réorienter les fonds pour les salariés qui ent ont besoin, conditionnement des allègements de charges aux entreprises à leurs efforts en matière de politique salariale, généralisation du RSA,...

--> Au niveau du budget, il serait souhaitable de ne plus permettre à un gouvernement de présenter un budget en déficit après 2012, sauf en cas de crise ou évènement exceptionnel. Mais bon. Cela dépendra de l'actuelle majorité (qui DOIT agir en ce sens en adoptant une loi) et de la prochaine (qui a toutes les chances d'être de gauche... j'espère qu'entre-temps le PS aura changé, parce que sinon on va dans le mur).