mercredi 28 octobre 2009

Décentralisation...

  Surprise! La décentralisation à la mode française est chère! Incroyable... La Cour des Comptes nous étonne.
    Je ne vais pas rentrer dans de sordides détails d'organisation administrative (souvenirs de deuxième année...): dans son principe, la décentralisation - du moins la décentralisation territoriale - procède d'une idée plutôt bonne, celle de transférer des compétences de l'Etat à des collectivités territoriales (je dis plutôt, parce que je pense fermement que le schéma devrait être inverse: on partirait de l'individu, centre très important de compétences, pour arriver graduellement à l'Etat, centre résiduel de compétences... Avec notre décentralisation, on laisse de temps en temps des miettes aux échelons inférieurs prétendument "distincts" pour contenter l'électorat et point final).
  Donc je devrais me réjouir d'une telle politique. Mais non. Parce qu'au final, c'est plus cher qu'avant, et payé avec des revenus qui pourrais être miens. Ainsi, on a créé et multiplié les doublons: alors que l'Etat s'est lentement séparé de compétences durant 25 ans, il a embauché 400 000 fonctionnaires supplémentaires. Et pendant 25 ans, la "fonction publique territoriale" a elle aussi embauché: 500 000 agents, quant les transferts de personnel ne concernaient que 150 000 postes.
  Pourquoi une telle inflation? Parce qu'en décentralisant, on a donné un prétexte aux élus locaux pour embaucher, et donc se faire réélire (en montrant en bon peuple qu'on agit): "afin de faire face au désengagement croissant de l'Etat, bla bla bla". je le constate chaque mois dans la Pravda communale le magazine de la municipalité. Parce qu'en décentralisant, on a aussi voulu aider les collectivités territoriales, ce qui coûte de l'argent. Et enfin parce qu'on a seulement transféré des compétences d'Etat jusqu'à la commune en passant par d'autres échelons, sans remettre en question ces compétences d'une part, et sans se poser la question de savoir si on pouvait continuer jusqu'aux individus d'autre part.
  Bref, une bonne idée a en fait servi de prétexte pour légitimer les élus d'échelons pas toujours utiles (sérieusement, cela ne vous fait-il pas complètement *CENSURE* de savoir que les conseillers généraux de Campagneville-sur-la-rivière-EST s'occupent de vous et aident à la diffusion de la culture en subventionnant telle manifestation d'arts de rue? Avec votre argent? Pour se légitimer?), et accroître la puissance des barons locaux...

lundi 19 octobre 2009

Ya des jours comme ça...

  Journée pourrie... 1h30 de sommeil, levé à 6h30. J'ai eu la joie de me heurter à quasiment tous les meubles dans une zone comprise entre ma chambre et le pommeau de douche.
  7h25, départ. Je ressemble à un zombie, mes yeux se ferment tout seul. Traversée de la ville dans le noir, arrivée à la fac. Joie: le TD a lieu en C206, c'est à dire au deuxième étage, et il me reste 15 minutes de temps libre, l'occasion de fumer la première cigarette de la journée.
  TD. Je croyais ne pas tout avoir compris, mais c'était faux: je n'ai RIEN compris, mon devoir est par conséquence squelettique et il est à présent entre les mains de la chargée de TD... Enfin, je dois positiver: au moins, j'ai compris le cour sur la coutume. Dommage que ce soit à l'occasion du TD. A l'issue du TD, une pensée très très profonde: POURQUOI le droit international public existe-t-il? Réponse: pour pourrir les journées des étudiants en droit.
  Sortie, re-cigarette (que j'ai savouré, après deux heures d'abstinence et de déprime face à une chargée de TD qui parle de trucs qui semblent évidents). Trajet du retour (je sèche le droit fiscal: je veux dormir au moins trois heure, histoire de consacrer mon après-midi à... un autre TD. chouette!), tête qui tourne. Cinq étages, porte ---> ordi toujours alumé. Post inutile sur ma vie quotidienne, complainte de l'étudiant lassé par le droit public en général.
  Et ensuite: MY BEEEEEEEEEEEEEEEEED! réveil dans 3h! @ plus!

dimanche 18 octobre 2009

News toutes bêtes...



  Je ne suis pas très bon photographe (non sans rire?), mais j'ai tout de même tenté. Ces trois nouvelles amies se nomment, de gauche à droite (au cas quasi-certain où l'on ne pourrait pas lire mon écriture): Euphrosyne, Thalie et Aglaé. Bon je file, j'ai un TD de Droit international public à faire pour demain 8h, et j'ai pour objectif de comprendre ce qui m'est demandé avant 22h...

samedi 10 octobre 2009

Enervitude

  Cri d'alarme d'un ami de l'environnement. Je ne m'en prends pas aux grandes firmes transnationales, ni aux barons capitalistes exploiteurs. Je m'en prends... aux gens. Oui, aux gens, à quasiment l'ensemble des gens. Pourquoi? Pure possessivité: j'en ai assez de voir la masse succomber aux discours de fascistes verts en me piquant mon idée.

 Depuis peu, presque TOUT le monde se soucie d'environnement. Je devrais me dire: "Génial, ils deviennent subitement tous un peu plus responsables!". Au lieu de cela, je constate qu'au lieu de se remettre en question, ils en appellent à l'Etat, et que quand bien même ils se remettent en question, ils versent dans les théories fumeuses de la décroissance (et donc du "dé-progrès"). Toujours l'Etat, au final. Pire que tout : des militants des Verts de mon âge viennent vers moi et osent, je dis bien osent, m'expliquer que pour lutter contre le réchauffement climatique je dois 1/ adhérer, 2/ agir en signant X pétition, et 3/ détester notre capitaliste de monde pour ce qu'il engendre. Je connaissais déjà les problématiques environnementales avant même qu'ils ne sachent que le mot "écologie" existe... Bref, je suis attérré: la prise de conscience c'est fait, les décisions que je défends (c'est à dire la liberté, le juste prix des choses, la responsabilité), c'est loin d'être fait.

Exemple concret: Développer les renouvelables (j'ai une préférence pour le solaire). Selon moi, il faudrait d'abord supprimer les subventions dont elles bénéficient (créatrices de rentes injustifiées et massacreuses de paysages), supprimer les subventions dont peuvent bénéficier les énergies conventionnelles, et internaliser les risques pour tous les opérateurs et propriétaires de centrales. Ensuite, on laisse le marché tranquille (si le nucléaire est cher - ce qui est le cas, merci l'Etat pour tes choix - l'opérateur pourra abaisser ses coûts avec une autre énergie; si l'énergie est chère, les gens la gaspilleront moins... sinon, ils l'utiliseront, et ainsi de suite... bref, le marché, quoi). Pour les Verts, il faut augmenter les subventions publiques, faciliter les implantations, légiférer sans cesse, interdire le reste, et le tout en garantissant un prix assez bas pour les consommateurs. Consensus actuel sur la seconde position (qui pourtant procède du même principe qui a permis la floraison de centrales nucléaires qu'ils critiquent aujourd'hui: l'Etat légifère et agit en matière d'énergie). Zat isolé. Zat frustré. Frustration qui culmine avec le Grenelle Environnement, et se poursuit avec la "grenelle-envirionnementalisation" des mentalités.

  Re-exemple concret: le bio et les produits écolabellisés. Il m'arrive de consommer des aliments bio (quand j'ai de l'argent et que j'accepte de le dépenser), parce que je considère que c'est bien pour moi (ou plutôt: je me donne bonne conscience) et parce que généralement le design de l'emballage m'attire (grosse faiblesse: je suis attiré par les emballages, et j'achète... Je n'ai pas de volonté en matière de consommation =D). Pourtant, je n'impose pas aux autres d'en consommer, c'est une question personnelle. Je prend des pommes bio comme j'achète du salami danois rose fluo d'animaux qui n'ont jamais vu la lumière du jour. Je peux parfois tenter de convaincre les autres qu'acheter un gel WC "éco-label européen" c'est moins nocif pour les milieux aquatiques. Mais je ne l'impose pas (collocataires mis à part: quand c'est moi qui achète le gel WC, je choisis, donc mon choix peut s'imposer à eux... mais ils m'ont donné le pouvoir de choisir, donc... pas de pitié! Et en plus ils s'en fichent tellement qu'ils disent oui, vu que c'est mon argent). Les Verts, et maintenant les gens, exigent des quotas de produits bio dans les cantines scolaires, et veulent même faire légiférer dans ce sens. Pas question que l'établissement choisisse; non: ils préfèrent le bio, donc ils l'imposent. Qu'ils se contentent de convaincre, sans imposer!

  Les enfants, on s'achemine vers le meilleur des mondes! Youhou! (amertume).