samedi 4 avril 2009

La croisade contre l'énergie fantôme


L'idée est présente un peu partout aujourd'hui: il faut réduire notre consommation d'énergie, et principalement d'énergie électrique. La principale voie pour y parvenir, c'est d'opter pour des appareils moins énergivores, et donc de fabriquer ces appareils. De ce côté-ci, les choses semblent s'améliorer. Reste cependant un problème important: l'énergie fantôme. Et cela concerne principalement (mais pas uniquement) les individus. Car c'est une chose de vouloir alléger sa conscience en éteignant toutes ses lumières une heure d'un jour déterminé, mais c'en est une autre de traquer ce monstre, qui représenterait près de 10% de la consommation énergétique des foyers dans l'Union Européenne (et près de 26% en Californie).

Qu'entend-t-on par "énergie fantôme"? Cette énergie bien réelle et bien prise en compte sur la facture EDF ou Poweo, mais qui n'a pas la moindre utilité pour les être humains, sinon l'économie de la fatigue. Je veux parler de l'énergie utilisée pour faire "fonctionner" les modes "veille" et "stand-by" de nos appareils électriques. L'énergie gaspillée est minime pour chaque appareil, mais quand on les additionne, on obtient un résultat annuel qui lui n'est pas si minime que cela. Et quand on sait que selon l'AIE chaque foyer des pays développés laisse en moyenne 20 appareils en veille en permanence, on mesure l'ampleur de ces petits "riens" (qui coûtent tout de même aux européens 7 milliards d'€ annuels! Cher, pour une économie de fatigue).

Les coupables, on les connaît: les téléviseurs et PC/Mac, sèche-linge, lave-vaisselle, Xbox/PSX/Wii, chaînes stéréo, décodeurs TV... Ces appareils pour lesquels la solution ne coûte rien, sinon un peu de sport supplémentaire: la MARCHE ARRÊT. Il existe aussi d'autres coupables, les vraiment vilains, dépourvus de tout bouton off: climatiseurs, micro-ondes, téléphones mobiles, chargeurs encastrés non-stop dans la prise. Solution? DEBRANCHER. Enfin, parlons des super-vraiment vilains, ceux sur lesquels nous autres pauvres individus n'avons que peu de prise: les appareils de bureaux (ordinateurs, photocopieurs, fax, téléphones, imprimantes) qui restent en veille les nuits et les week-ends. Pour ces derniers, ce sont les politiques des entreprises qui sont à revoir.

Autre solution: les campagnes de sensibilisation n'ayant que peu réussis à changer la donne, la Commission européenne a, en décembre 2008, adopté une nouvelle norme, obligeant dès 2010 les constructeurs de biens à destination du marché européen à produire des appareils ménagers et électroniques à ne pas dépasser en mode veille 1 ou 2 watts, puis moitié moins en 2013. Objectif de la Commission: -73% d'énergie fantôme à l'horizon 2020, et donc une économie annuelle de 5 milliards d'€ sur la facture énergétique des Européens. Un petit pas vers un monde meilleur?

P.S.: JE SAIS, la photo est sombre. Si cela vous êtes réellement myope, il s'agit d'un magnétoscope/lecteur DVD et d'un décodeur satellite mis en veille.

1 commentaire:

Z@t's me a dit…

Ajout intéressant.
- Il existe déjà des technologies permettant de maîtriser et annihiler cette énergie fantôme. Voir par exemple cette société espagnole qui produit une prise équipée d'une puce détectant si l'appareil est en veille et l'éteint automatiquement pour le rallumer aussi facilement le moment venu (http://www.gfy-gfp.com/), le Sacasocket d'Electratech (http://www.thesavasocket.co.uk/), ce dispositif permettant d'éteindre les appareils non-utilisés et les périphériques des ordinateurs (http://www.oneclickpower.com/store/), ou encore ce chargeur de PC intelligent (http://www.igo.com/).