lundi 7 juillet 2008

Barack Obama et la réalité


"CHANGE we can believe in". Mais qu'est-ce qui change vraiment? Au départ hostile à l'ALENA, l'Accord de Libre-Echange Nord-Américain, le sénateur démocrate de l'Illinois a précisé sa position: il ne veut plus le renégocier, cet accord, il veut seulement "ouvrir le dialogue", pour "trouver un moyen de faire en sorte que le libre-échange contribue au bien-être de tous". Aurait-il enfin compris qu'en globalité, si quelques usines ont dû fermer parce que moins compétitives, l'ALENA a stimulé et dopé la croissance dans les 3 pays membres, et donc créé des millions d'emplois? Retour à la réalité, Barack! Le libre-échange, ça permet notamment à l'Amérique d'accéder aux ressources du Canada et à la main d'oeuvre du Mexique, tout en créant de la richesse et des emplois. Ou bien, on lui a dit que le Canada et le Mexique pourrait devenir aggressifs durant une renégociation, portant atteinte aux intérêts US en insistant sur des critères environnementaux ou sociaux... Comme quoi, on peut professer le changement et se rendre compte que ce que l'on veut changer est en fait très bien comme ça!

Autre contact avec la réalité? L'Iraq! S'il veut toujours mettre fin à cette guerre (qui ne le veut pas?), il se réserve le droit d'affiner son point de vue et sa politique après avoir pu évaluer plus précisément la situation, lors de son prochain voyage en mésopotamie.

Le pragmatisme, c'est bien, et on ne peut que se féliciter de ce retour à la réalité d'Obama. On dirait qu'il se "billclintonise"... Tant mieux! Mais alors, bordel de *****, pourquoi être aussi hypocrite, et promettre le changement à des militants zombifiés ("yeswecan, yeswecan, yeswecan, YESWECAN, YESWACAAAAAAAAAAAAAAN!!!!!"), s'il sait qu'il devra se recentrer et revenir à la réalité? Clinton était mieux, elle était pragmatique, dès le début.

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