mardi 31 août 2010

FIN-DU-MONDE!

  Un restaurateur privé propose des produits à une clientèle libre d’aller voir ailleurs si elle ne les apprécie pas, des produits respectant bien entendu la règlementation sanitaire en vigueur. Vu comme cela, et à moins d’être marxiste, la situation ne se prête pas à la polémique. Et pourtant, si. Remplacez “restaurateur” par “Quick” et “des produits” par “de la viande hallal”, et vous obtenez une poignée d’édiles énervés. UNcool.

  Il faut les comprendre. On ne leur a pas demandé leur avis, à eux, gardiens du “vivre-ensemble” local. Cela frise le crime de lèse-majesté. Et cela leur rappelle que même en France, ils n’ont pas tout pouvoir pour règlementer les plats servis par un restaurateur privé comme ils peuvent le faire dans les cantines scolaires. Si Quick désire vendre des hamburgers hallal, et exclusivement des hamburgers hallal, dans quelques uns de ses restaurants, cela ne concerne pas les maires des communes où lesdits restaurants sont implantés. Seulement les consommateurs. C’est peut-être ennuyeux pour nos élus, mais on appelle cela la liberté. Parade éventuelle: la liberté étant nocive pour le Français, puisqu’il est complètement incapable de choisir ce qui est bon pour lui surtout lorsqu’il consomme, il reste à l’Etat deux moyens. Le premier, une méga-loi anti-discrimination (il faut bien un prétexte) imposant à tous les restaurateurs de proposer des plats reflétant la diversité de notre population multiculturelle et multiconfessionnelle. Le second, la nationalisation de Quick. Dans les deux cas, on évitera le communautarisme.

2 commentaires:

christiane a dit…

Le Quick n'étant pas privé mais appartenant à la très étatique Caisse des Dépôts, il ne s'agit plus d'un problème de liberté commerciale, mais bien d'une volonté délibérée et étatique de plaire à une communauté devant laquelle, pour des raisons obscures, nos politiciens de prosternent en permanence.

Z@t's me a dit…

J'ai découvert l'implication de la CDC trop tard. Quick étant dès lors une cantine publique (nationalisation partielle, mais nationalisation quand même), sa politique s'appelle du communautarisme.
Malheureusement, je doute qu'on puisse avoir une privatisation, et je ne compte pas sur l'Etat pour faire appliquer son principe de laïcité (jurisprudence Daniel Vaillant sans doute).
Hélàs, la publique CDC va donc continuer à s'impliquer là dedans. Ce qui est insupportable, lorsqu'on sait qu'elle est sous le contrôle du Parlement et qu'elle est censée exercer des missions d'intérêt général...

Je me demande quelle pourrait être la réponse de Quick si je leur demande des menus sobres pour le Carême (question oratoire: la réponse sera négative).