dimanche 12 avril 2009

J'adore Pâques


... j'aime le chocolat...

samedi 4 avril 2009

Appalachian Mountaintop Removal

Qu'est-ce qui se cache donc derrière ce nom anglo-saxon? Une pratique des plus douteuses environnementalement parlant destinée à faire baisser les coûts d'extraction du charbon pour offrir au marché ce qu'il désire (un marché que l'on croyait révolu, mais non). Des entreprises telles que Massey préfèrent en effet délaisser l'extraction souterraine pour se servir directement à la surface. On déboise, on dynamite le site pour faire apparaître les veines de minerais, on se sert, puis on se débarrasse des gravats et de la terre dans les vallées. Un véritable carnage environnemental.

Des montagnes parmi les plus anciennes du monde sont sauvagement applanies, tandis que les écosystèmes des vallées sont presque réduits à néant. Une étude indique que 1 165 kmde cours d'eau de la région des Appalaches ont été enterrés sous les gravats entre 1985 et 2001. Cela ne présage rien de bon pour les années à venir. Si vous disposez de Google Earth, vous pourrez constater sans effort (il suffit simplement de cocher la case "Extraction minière à ciel ouvert dans les Appalaches", in "Sensibilisation mondiale") la catastrophe en marche. Concernant les habitants, on peut mettre à l'actif du MTR des cas d'asthme et de diarrhées, des intimidations de propriétaires récalcitrants qui refusent de se faire acheter leurs propriétés, la désertification des centres urbains isolés et les ravages de la mono-industrie (vous iriez installer un complexe touristique "vert" de montagne en face de pics applanis, vous?). Pire: cela se fait avec l'appui des pouvoirs publics: alors que Massey, pour ne citer qu'elle, est accusée de bafouer les droits des mineurs, les règlements environnementaux et d'acheter les juges, les autorités l'encouragent implicitement. Le dieu charbon créé de l'emploi, paie ses taxes, et fournit des terrains plats: sur d'anciennes mines ont déjà été implantés un golf et une prison. Mais à quel prix? Toute surface plane artificiellement créée par le MTR déverse quantité de déchets dans les vallées, interdit toute sorte de tourisme écologique ou de tourisme tout court, et donne à la région une très sale réputation.

Si, comme moi, cette situation vous choque VRAIMENT, c'est ICI que l'on se retrouve.

La croisade contre l'énergie fantôme


L'idée est présente un peu partout aujourd'hui: il faut réduire notre consommation d'énergie, et principalement d'énergie électrique. La principale voie pour y parvenir, c'est d'opter pour des appareils moins énergivores, et donc de fabriquer ces appareils. De ce côté-ci, les choses semblent s'améliorer. Reste cependant un problème important: l'énergie fantôme. Et cela concerne principalement (mais pas uniquement) les individus. Car c'est une chose de vouloir alléger sa conscience en éteignant toutes ses lumières une heure d'un jour déterminé, mais c'en est une autre de traquer ce monstre, qui représenterait près de 10% de la consommation énergétique des foyers dans l'Union Européenne (et près de 26% en Californie).

Qu'entend-t-on par "énergie fantôme"? Cette énergie bien réelle et bien prise en compte sur la facture EDF ou Poweo, mais qui n'a pas la moindre utilité pour les être humains, sinon l'économie de la fatigue. Je veux parler de l'énergie utilisée pour faire "fonctionner" les modes "veille" et "stand-by" de nos appareils électriques. L'énergie gaspillée est minime pour chaque appareil, mais quand on les additionne, on obtient un résultat annuel qui lui n'est pas si minime que cela. Et quand on sait que selon l'AIE chaque foyer des pays développés laisse en moyenne 20 appareils en veille en permanence, on mesure l'ampleur de ces petits "riens" (qui coûtent tout de même aux européens 7 milliards d'€ annuels! Cher, pour une économie de fatigue).

Les coupables, on les connaît: les téléviseurs et PC/Mac, sèche-linge, lave-vaisselle, Xbox/PSX/Wii, chaînes stéréo, décodeurs TV... Ces appareils pour lesquels la solution ne coûte rien, sinon un peu de sport supplémentaire: la MARCHE ARRÊT. Il existe aussi d'autres coupables, les vraiment vilains, dépourvus de tout bouton off: climatiseurs, micro-ondes, téléphones mobiles, chargeurs encastrés non-stop dans la prise. Solution? DEBRANCHER. Enfin, parlons des super-vraiment vilains, ceux sur lesquels nous autres pauvres individus n'avons que peu de prise: les appareils de bureaux (ordinateurs, photocopieurs, fax, téléphones, imprimantes) qui restent en veille les nuits et les week-ends. Pour ces derniers, ce sont les politiques des entreprises qui sont à revoir.

Autre solution: les campagnes de sensibilisation n'ayant que peu réussis à changer la donne, la Commission européenne a, en décembre 2008, adopté une nouvelle norme, obligeant dès 2010 les constructeurs de biens à destination du marché européen à produire des appareils ménagers et électroniques à ne pas dépasser en mode veille 1 ou 2 watts, puis moitié moins en 2013. Objectif de la Commission: -73% d'énergie fantôme à l'horizon 2020, et donc une économie annuelle de 5 milliards d'€ sur la facture énergétique des Européens. Un petit pas vers un monde meilleur?

P.S.: JE SAIS, la photo est sombre. Si cela vous êtes réellement myope, il s'agit d'un magnétoscope/lecteur DVD et d'un décodeur satellite mis en veille.