dimanche 15 mars 2009
le groupe PSE
Le groupe PPE-DE
- Le PPE
Il regroupe les partis démocrates-chrétiens et les partis conservateurs. CDU-CSU (Allemagne), UMP (France), ÖVP (Autriche), CDV et CDH (Belgique), PP et UDC (Espagne + Catalogne), Nea Dimokratia (Grèce), Rassemblement Démocratique (Chypre), Il Popolo della libertà, UDC et UDE (Italie), CSV (Luxembourg), Fine Gael (Irlande), CDA (Pays-Bas), DKF et KD (Danemark),... bref, je vais pas non plus tous les détailler :D Il faut juste savoir que le PPE regroupe la plupart des formations de droites des Etats membres dont l'UMP Française, la CDU-CSU d'angela Merkel ou encore le parti de Berlusconi...
- les DE
Les Démocrates Européens sont les partis qui de l'Union Démocrate Européenne qui n'ont pas voulu intégrer le PPE mais qui siègent dans le même groupe au parlement: le Parti des retraités italien, les Conservateurs et Unionistes d'Ulster du Royaume-Uni, et un parti tchèque.
Le problème du PPE-DE, véritable émanation de la droite parlementaire européenne, c'est justement qu'il regroupe parfois des mouvements de droite assez différents: deux partis peuvent avoir des conceptions différentes d'un pays à l'autre, et au sein du même parti national, on peut trouver des dissenssions (cas notamment de l'UMP en France). L'enjeux, pour la pérennité de la formation, sera donc de concilier les divergences parfois importantes. Exemple: le PPE-DE a abandonné une certaine vision fédéraliste pour accueillir les requêtes des conservateurs britanniques, suscitant le retrait de l'UDF, lequel a créé avec d'autres partis un nouveau parti européen (PDE), dont les députés élus siègent au sein d'un autre groupe au Parlement (ALDE) avec les députés de l'ELDR.
Il faut à présent vous donner un lien: celui des "priorités" du PPE-DE pour les élections européennes de début juin 2009: http://www.epp-ed.eu/Press/pdoc08/Priorities2008-2009_fr.pdf . A vous de choisir!
l'UE en pratique: les partis politiques et groupes au Parlement
Les fédérations de partis sont fort logiquement apparues dans les années 1970, alors que se profilait l'élection au suffrage universel direct des membres du Parlement européen. Les nouveaux groupements politiques son reconnus par le Traité de Maastricht, tandis que leur rôle est institutionnalisé. Dans les années 1970 donc, les parlementaires des partis nationaux se regroupent pour former des fédérations de partis, prenant pour base les groupements informels déjà réalisés et existant au Parlement européen, et donnant naissance à ce que l'on pourrait appeler les "Big Three":
- les partis socialistes se regroupent au sein de l'Union des Partis Socialistes de la Communauté Européenne (5 avril 1974);
- le Parti Populaire Européen succède le 26 avril 1976 à l'ancienne Union européenne chrétienne démocrate de 1965;
- les libéraux constituent la Fédération des Partis Libéraux et Démocrates de la Communauté Européenne (mars 1976)
A côté de ces trois Grands, les régionalistes créent l'Alliance Libre Européenne (1978), suivis en 1984 par la Coordination européenne des Partis verts. Il faut aussi signaler la création de l'Union Démocratique Européenne (1978) par des partis de droite.
Voilà, à ce stade, les partis politiques européens sont nés. A l'occasion des élections de 1984, les fédérations ne se focalisent plus sur des questions nationales mais sur des questions européennes, et entrent dans une phase de stagnation. Leur renaissance s'opère dans les années 1990, après que le Traité de Maastricht leur ait reconnu un rôle important. l'Union des Partis Socialistes se mue en Parti Socialiste Européen (PSE), les libéraux optent pour la création du Partie Européen des Libéraux, Démocrates et Réformateurs (ELDR), les Verts préfèrent une fédération des partis verts européens. le mouvement de reconnaissance se poursuivra jusqu'en 2003, où un règlement, sans leur reconnaître de personnalité juridique, les définit et pose des conditions minimales pour bénéficier d'un financement.
Début 2004, on comptait 7 groupes au Parlement (en plus des non-inscrits), représentant les positions de partis européens ou sous-groupes un peu plus nombreux:
- PPE-DE (réunissant 2 partis européens, le PPE et les DE); parti majoritaire, on peut résumer en indiquant qu'il s'agit de la "droite" européenne.
- PSE (représentant le seul PSE); principal parti d'opposition, c'est la gauche gouvernementale réformiste européenne, réunissant les socialistes, travaillistes et sociaux démocrates.
- ALDE (Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe), réunissant 2 partis libéraux européens, l'ELDR et le PDE. 3e groupe politique le plus important.
- UEN (Union pour l'Europe des Nations). les souverainistes et eurosceptiques. Ne réunit pas de partis européens, c'est un simpe groupe au parlement réunissant cependant des partis nationaux.
- Verts/Alliance Libre Européenne; réunit 2 partis européens, le Parti Vert Européen et l'Alliance Libre Européenne.
- GUE/NGL; la Gauche Unitaire Européenne et la Gauche verte Nordique (2 partis européens)
- Groupe Indépendance/Démocratie; réunissant en théorie 2 partis européens eurosceptiques.
- les Non inscrits.
vendredi 13 mars 2009
De l'"affaire Total"
Il faut quand même objecter à tous ces parangons de vertu incitant à la conduite exemplaire de la part de Total quelques petites choses. Premièrement, à ceux qui versent des larmes de crocodiles devant cette soi-disant casse sociale, il n’est pas inopportun de répondre que le plan prévu par l’entreprise ne prévoit aucun licenciement, seulement des départs en retraite ou préretraite choisie, ou bien réaffectation ailleurs. C’est assez exemplaire, comme suppression de poste ; d’autres taillent directement dans l’effectif et licencient. On peut aussi évoquer le fait que les salariés de Total sont plutôt bénéficiaires des bons résultats de leur compagnie, au titre de l’intéressement. Deuxièmement, à ceux qui critiquent les suppressions de poste alors que les dividendes sont versés, il n’est pas inutile de leur rappeler que les actionnaires d’une entreprise ont pris le risque d’y investir leur argent, et donc leur épargne ; on voit mal comment les priver de dividende pourrait revêtir un quelconque aspect de légitimité, et on ne peut comprendre que l’on puisse tirer parti de ce que l’entreprise leur verse ce qui leur est dû pour inciter ladite entreprise à conserver des emplois. Le fait de dire « maintenez les emplois puisque vous faites des bénéfices et que vous versez beaucoup de dividendes » place les actionnaires en situation de profiteurs insensibles aux malheurs des pauvres employés risquant de ne pas être remplacés une fois parti en retraite ; c’est incohérent. Enfin, pour ceux qui réclament une exemplarité en matière d’emplois, il faudrait leur indiquer que le but fondamental d’une entreprise n’est pas de faire travailler, mais de générer des profits. Si l’emploi était la valeur fondamentale, pourquoi ne pas avoir conservé les mines de charbon ? Pourquoi avoir installé dans les usines des machines, plutôt que d’employer des travailleurs pour faire le travail à leur place ? Parce que cela n’a aucun sens économiquement parlant. En l’occurrence, Total procède à un ajustement dans son activité de raffinage. Les Français consomment moins de carburant, les nouvelles motorisations aidant ; pourquoi maintenir une capacité de raffinage égale ? Et donc si on ajuste les capacités de raffinage, on ajuste les emplois. Et, cerise sur le gâteau, sans licenciement. Que demander de plus ?