mardi 16 décembre 2008

Triste machine arrière

C'est fait. On peut quasiment dire que la réforme de la classe de seconde est enterrée. En voyage à Ramallah, Xavier Darcos a annoncé son report. En language politique, cela veut dire que le texte retourne dans les cartons pour ne plus jamais en sortir. Pourtant, autant la réforme de l'école primaire était mauvaise, autant celle de la seconde était une bonne réforme. Il suffit que nos amis lycéens se mettent à braver le froid et à sécher les cours (rappelons qu'ils désirent pourtant défendre leur propre éducation... Bande d'hypocrites motivés par un trop-plein hormonal), pour que le gouvernement recule sur un texte crucial. Quel désastre...

Cette réforme d'inspiration libérale prévoyait notamment d'instaurer une plus grande liberté de choix dans les matières et un parcours plus personnel. Elle était attrayante: une organisation en 2 semestres, une semaine de 31h30 de cours (divisée en 22h30 d'enseignements généraux -le "tronc commun", 6h de modules - les "enseignements complémentaires", et 3h d'accompagnement personnalisé). Et en prime, à mi-parcours de chaque semestre, un conseil de classe où les élèves pourront faire le point avec leurs professeurs, ainsi qu'un véritable conseil de classe à la fin du premier semestre pour aborder l'orientation. Concernant le tronc commun, il est composé du français, des mathématiques, de l'histoire-géo, des SES, de la physique, des SVT, de 2 langues vivantes et du sport (contrairement à certaines rumeurs persistantes).

Concernant les modules, la réforme prévoyait le choix de 2 modules par semestre pour chaque étudiant (1 module = 3h par semaine durant tout le semestre). Dans les modules, beaucoup de choix, avec notamment: grac, latin, langues étrangères ou régionales, littérature française, arts et histoire des arts, mathématiques, physique, physique-chimie, SVT, informatique, SES, histoire géo, technologie...

Les (stupides) étudiants -pardons lycéens - qui manifestent le font-ils en connaissance de cause? Sûrement pas, vu les bêtises phénoménales entendues dans le bus, le train, la rue, devant la machine à café et aux abords des lycées (abords obstrués par des poubelles placées sciemment...). Il ne me reste plus qu'à leur souhaiter une bonne nouvelle année d'inertie du système scolaire, une réussite trompeuse et du bonheur dans le médiocrité militante. Ils se sont rapprochés dans ces manifs. Au moins la réforme avortée a eu du bon (commentaire amer).

réforme ICI

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