jeudi 27 novembre 2008

Une fois n'est pas coutume...


Je soutiens un mouvement de grève. D'habitude irrité face à ces mouvements gluants et paralysants où abondent le lieu commun et la bêtise, je laisse de côté ma répulsion pour la grève: l'enjeux est de taille, il s'agit de la réforme de l'audiovisuel public (là je crois que l'on est tous d'accord: plus de qualité, qui cracherait dessus?). Cette réforme sera examinée en urgence le 9 décembre 2008 par l'Assemblée Nationale, puis le lendemain par le Sénat. Et déjà, plusieurs choses me défrisent.

* Les SOUS d'une part. Une télévision publique de qualité, cela se paie, et se paie même très cher. Il ne faut pas se leurrer là-dessus. Donc, lorsque l'on a le choix entre maintenir le service de la réclame sur nos ondes publiques, et le supprimer au profit d'un financement 100% étatique, je pense que l'on devrait se rattacher au modèle mixte: cela allège la facture du contribuable, cela dynamise la consommation, et c'est parfois même franchement très drôle. Enfin, la décision de taxer des opérateurs de télécoms et des FAI est injuste (le rapport avec la supression de la pub sur la TV publique?) et très lâche. D'autant que des parlementaires travaillent à la rédaction d'amendements allégeant cette taxation: se pose ici la question des 450 millions d'€ manquants en 2009... (réponse: sûrement la redevance...)
* L'indépendance d'autre part. Quid de celle d'un groupe publique de TV dont le président serait nommé par l'exécutif, et payé par l'Etat à 100%? Idem pour Radio France ou l'audiovisuel extérieur... De quoi réjouir les nostalgiques de l'ORTF.

mardi 4 novembre 2008

Les mots clés de la campagne

Mots clés de cette campagne présidentielle 2008.
--> Health care, Social Security, Education, Housing, Abortion, LGBT Issues, Stem Cell Research, Euthanasy
--> Homeland Security, Immigration, Economy, Taxes, Free Trade
--> Energy, Environment
--> Iraq, Afghanistan, Iran, Israel, Russia, China, Euro-American Relations, Cuba

samedi 1 novembre 2008

Ce qu'elle est exaspérante!

... La gauche. En son congrès phare. On a beaucoup de choix. C'est comme si, pour exister, les candidats devaient obligatoirement y aller de leur critique contre le libéralisme. Le maire de Lille, de retour sur scène après son exil nordique, en a fait son cheval de bataille. Il fallait une raison d'être à sa motion et à son attelage hétéroclite, on dirait bien qu'elle l'a trouvée. Elle fustige l'"incapacité du système libéral à distribuer de manière juste les richesses", et tient pour acquis la remise en cause par la crise de ce dernier. Sans doute désire-t-elle revenir à des fondamentaux plus "socialistes", et à une organisation collectiviste de la production des richesses. Sûr, les richesses seraient mieux redistribuées. Enfin, les rares richesses produites seraient redistribuées...

Viennent ensuite Benoît Hamon et ses excités de la gauche dure, surfant sur la vague d'inquiétudes générées par la crise, avec le sourire satisfait de celui qui avait raison avant tout le monde. Ses propositions novatrices? Des restrictions au libre-échange, des renationalisations,...

Ségolène Royal s'est encore ammiée à des barons locaux. Selon elle, le libéralisme est en échec et c'est une bonne chose.

Le moins désagréable des socialistes en ce moment pourrait bien être Bertrand Delanoë, qui, en campagne pour le poste de premier secrétaire, ne se dit plus aussi ouvertement libéral...



Pour tous ces socialistes qui pensent encore qu'un congrès doit obligatoirement se gagner à gauche, trois suggestions: bien relire les définitions de "libéralisme" et de "socialisme" (pas seulement les fins, les moyens pour y parvenir, aussi), changer le nom de leur parti en abandonnant toute référence au socialisme (il y a l'embarras du choix: progressiste, social-démocrate, travailliste, démocrate-progressiste,...), et relire aussi rapidement que faire se peut La route de la servitude, de Friedrich Hayek...

En supplément, l'ennemi...