dimanche 28 septembre 2008

Samedi à Paris

Histoire d'oublier la première semaine de cours... Au programme: repas dans le mini-McDonald's près de Saint-Lazare, quelques magazins pour que Mag cherche l'inspiration, le métro jusqu'au pont de l'Alma, puis le Musée du Quai Branly (génial... ban quelques trucs parfois strange mais dans l'ensemble ça ouvre l'esprit et pose des questions... et les jardins sont apaisants). Puis re-métro jusqu'à l'Hôtel de Ville, une agression par une fanfare de sympathisants du Falun-Gong, une glace Berthillon sur l'île Saint-Louis, du Vélib' (Mag a la poisse: une bonne demi-heure pour choisir un Vélib' potable =D) à travers Paris pour rejoindre Saint-Lazare, puis retour au train puis à Evreux...
Bref, c'était bien... Samedi j'y repart *v*

mercredi 24 septembre 2008

Sans son

Aujourd'hui, comme hier, je n'ai plus de son sur mon PC... "aucun périphérique de sortie audio n'est installé". L'ennui, c'est justement qu'il est intégré, vu que le PC est portable. VDM

On va se marrer ^^

Oui, ça risque d'être drôle. Le Congrès du parti socialiste (oui, je suis obnubilé) de Reims. Six motions, autant de courants. On a une motion déposée par MM. Delanoë et Hollande (je vous laisse deviner qui est celui que j'apprécie le moins), une déposée par Mme Royal soutenue par le maire de Lyon, une présentée par Martine Aubry (mais siii, elle est encore en vie!), une autre émanant de l'aile gauche du parti (vous vous souvenez, celle qui devrait quitter le PS...) déposée par M. Hamon, une déposée par le "Pôle Ecologique", et enfin une dernière déposée par un tout piti courant nommé "Utopia" (ce qui en dit long sur sa crédibilité et son aptitude à gouverner: socialisme altermondialiste, décroissance... et autres inepties).
Six motions qui vont finalement ne constituer qu'une seule et unique synthèse, sorte de "logiciel" socialiste guidant tout aspirant présidentiable issu du Parti à la rose. Logiciel bien fade puisqu'on écoutera tout le monde sans même penser à faire le ménage ou écarter les plus dérangeants (des noms, des noms! Royal, Emmanuelli, Hamon, Mélanchon, Pupunat, Dray, Fabius,...). Ce qui signifie projet législatif et présidentiel bien fade, et une élection qui devra plus au dégoût de la droite qu'à l'irresistible attraction d'une plateforme novatrice. L'alternance à venir s'annonce déjà bien traditionnelle...

samedi 13 septembre 2008

Conflit de convictions


Voilà, je traverse en ce moment un épisode franchement désagréable de conflit de convictions, une sorte de crise interne. Autrement dit: est-il possible d'être libéral tout en étant écolo? Peut-on à la fois défendre le marché libre, l'individualisme et le libre choix, et appeler à la mise en place d'une vraie fiscalité verte (distordant assez gravement le marché, puisqu'elle entrave le choix), sermoner tout le monde sur les risques liés aux atteintes à l'environnement (sachant que certains scientifiques sont dubitatifs et que ceux qui tiennent pour fait réel n'importe quelle supposition vraisemblable se trouvent plus du côté des totalitaires), penser qu'une petite dose de dirigisme dans certains domaines clés (avec pour objectif vertueux la préservation de l'environnement) ne ferait pas de mal?

Mhhh Concilier le dogme des baisses d'impôts avec la taxe carbone, ça risque d'être marrant... Tout comme allier la mise en place en Europe d'une agriculture raisonnée avec la suppression des bannières douanières...

dimanche 7 septembre 2008

Le paquet fiscal II

Point de vue II: le paquet fiscal selon d'autres
Les économistes ne partagent apparemment pas l'optimisme gouvernemental. La dégradation de la conjoncture semble même éclaircir les consciences...
  1. Premier point, les mesures prévues par la loi TEPA ont un coût, non négligeable pour un budget pratiquement aux abois. La déductibilité des emprunts immobiliers coûte plus d'un milliard d'€ par an; le bouclier fiscal à 50%, 213 millions d'€ (c'est moins, il est vrai, que les 600 millions prévus et tant critiqués à gauche)... La facture de l'ensemble de la loi TEPA est salée: 8 milliards d'€ en 2008, 13,5 milliards d'€ par an à partir de 2009. c'est beaucoup, si l'on considère que le gouvernement va devoir financer plusieurs autres réformes, notamment le RSA, qui va coûter 1,5 milliard d'€. C'est trop, si l'on ajoute le faible avancement de la rationalisation des dépenses publiques et les rentrées fiscales amoindries par cette conjoncture qui fait la grise mine, sans parler de la nécessité de ne pas creuser le déficit public...
  2. Deuxième point: les mesures n'ont pas que des effets bénéfiques. Les heures supplémentaires défiscalisées permettent à certains patrons (intellectuellement malhonnêtes) de remplacer les augmentations et autres primes par des heures sup', justement (puisqu'ils ne paient pas de charges); ces dernières ont aussi dissuadé d'autres à embaucher (puisqu'un recours massif aux heures sup' évite de s'encombrer d'un sympathique collaborateur en plus). Le crédit d'impôt sur les emprunts immobiliers profite à de nombreux ménages qui les auraient de toutes façons contractés (la mesure n'a donc pas que des effets incitatifs). L'allègement des droits de mutation permet à des ménages plus fortunés de donner davantage à leurs proches, et ressemble plus à une mesure gadget: la grande majorité des donations était déjà exonérée!
  3. Troisième point: la quasi totalité de la loi TEPA sont destinées à stimuler la demande (l'exception, c'est l'aménagement de l'ISF, qui permet de soutenir les PME). c'est un problème. Car ce n'est pas la priorité. C'est un problème, bien sûr, mais ce n'est pas la priorité. La priorité, comme l'indique assez bien M. Peyrelevade, le banquier préféré de la gauche (il fut memebre du cabinet Mauroy lors du tournant de la rigueur, au début des années 1980), c'est de restaurer la compétitivité des entreprises françaises, en un mot pratiquer une politique de l'offre. car depuis des années, la croissance profite plus aux salariés qu'aux entreprises. En effet, entre 2002 et 2007, les salaires ont, en moyenne, augmenté de 5% (14% si l'on prend en compte l'inflation): le pouvoir d'achat des Français a augmenté plus vite que la productivité des entreprises, industrielles notamment. La marge de ces dernières serait d'ailleurs la plus faible d'Europe. Ces gains de pouvoir d'achat ont-ils été efficaces pour l'économie tricolore? Pas sûr... dans une économie ouverte, cela risque plus de creuser le déficit commercial en stimulant les importations.

Il n'y a qu'à reprendre l'excellent exemple du début de la présidence de François Mitterrand: la gauche voulait alors relancer l'économie par la consommation (un peu comme maintenant, en somme). Du coup, et assez brutalement d'ailleurs, on augmente fortement et rapidement les allocations familiales, le SMIG, le minimum vieillesse, on accroît la dépense publique de 27,6% en 1982, on fixe la retraite à 60 ans, on abaisse autoritairement la durée hebdomadaire de travail de 40 à 39 heures. Le tout avec plus de célérité que de discernement. Retour de bâton tragique: la demande augmente fortement, mais l'appareil industriel français n'a pas été préparé: la hausse de la demande profite aux importations. la hausse du pouvoir d'achat n'aide pas les entreprises tricolores, la balance des paiements s'en ressent avec une vitesse incroyable, et les voyants virent tous au rouge à l'automne 1982. L'erreur de la gauche? Avoir surestimé la faible productivité de l'industrie française, tout en lançant trop rapidement ses réformes en tablant sur un retour de la croissance... Revenons en 2008 et à notre paquet fiscal relanceur de demande.

Avec lui, la droite conduit une politique de gauche, que la gauche critique avec ses termes habituels ("cadeaux faits aux riches), que les économistes jugent peu efficace et indigne de la droite, pendant que le banquier issu de la gauche mais passé au centre préconise une politique de droite. Et pendant que l'hôte de l'Elysée espère réussir son pari économique malgré la conjoncture maussade. Etrange, non?

samedi 6 septembre 2008

Le paquet fiscal I

Point de vue I: le paquet fiscal selon le gouvernement
Des mauvaises nouvelles en cascade, c'est le quotidien de la Ministre de l'Economie et du Premier Ministre (et aussi sans doute du président de la République) depuis l'été. des vacances pourries par une série de sales chiffres: le PIB a chuté de 0,3% au deuxième trimestre, l'inflation est en hausse, le commerce extérieur déjà mal en point pourrait l'être encore plus (et s'approcher des 50 milliards d'€ de déficit), le chômage repart à la hausse depuis 2 mois, après 2 ans de baisse quasi-continue (il reste quand même au plus bas depuis 1983). La croissance de 2008 devrait se situer au mieux à 1%, même si Mme Lagarde espère toujours en avoir une à 1,7%. Dans tous les cas, on est très loin des 2,25% qui avaient servi en leur temps à bâtir le budget 2008. Et pourtant, tout n'est pas absolument noir. La bouée de sauvetage, c'est l'anniversaire de la première année du "paquet fiscal", comprenez la Loi en faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat (TEPA), promulguée le 22 août 2007. Cette loi qui a permis aux Français, selon le gouvernement et l'entourage des ministres, d'encaisser le choc de la décélération de l'économie mondiale.
Ainsi, selon les services du ministère de l'Economie, 6 millions de salariés ont profité de la défiscalisation des heures supplémentaites, occasionnant un bénéfice moyen de 400€ par foyer. En somme, du pouvoir d'achat distribué en bonne et due forme. La déductibilité des emprunts immobiliers a profité à près de 320 000 ménages en 2007, et bénéficiera à 750 000 ménages en 2009. La mesure a sans doute soutenu le marché immobilier à un moment où ce dernier n'était pas au meilleur de sa forme (il est toujours en pleine déprime), voire pourquoi pas tout simplement évité un krach. Sans compter que certains ménages ont pu rester solvables. Le "bouclier fiscal" à 50% intégrant les cotisations sociales (CGC et CRDS principalement) n'est pas qu'un "cadeau fait aux riches": 75% des bénéficiaires sont des ménages modestes. l'aménagement de l'ISF a permis d'injecter 930 millions d'€ dans l'économie; la défiscalisation des salaires étudiants est clairement favorable aux jeunes travailleurs. En somme, la "paquet fiscal" permet de redistribuer plus de pouvoir d'achat aux Français, et le pari économique du président de la République est le meilleur qui soit. Est-ce sûr?