samedi 31 mai 2008
sondage du jour, bonjour =D
Le sondage du jour: 65% des Français sont pour que le président de la République puisse s'exprimer devant le Parlement (c'est un projet phare de la réforme des institutions, même si ce dernier est mis en péril pour des raisons partisanes...). Personnellement, j'étais à l'origine contre. Ma position a évoluée après la lecture d'un article intéressant de Pierre Mazeaud (qui ne figure pourtant pas dans mon panthéon politique ni dans mes sources habituelles de pensée).
J'ai aussi trouvé ça drôle: pour 72% des Espagnols, le football peut procurer autant de plaisir que le sexe. C'est un point de vue...; 37% des Français souhaitent que la loi sur les 35h reste inchangée; 19% de la capitalisation boursière mondiale vient des pays émergeants. C'est l'heure de la Mondialisation 2.0. Les géants de la Triade ne sont plus seuls, et les nouveaux géants ne misent plus systématiquement sur une politique salariale aggressive".
Quand je parle de drogue pétrolière!!

- Nous sommes dans une période caractérisée par un choc énergétique. L'idée est simple: le pétrole est cher, et il le restera. la hausse n'est pas brutale et occasionnée par un conflit, elle est structurelle bien plus que conjoncturelle. L'hypercroissance de certains géants gonfle la demande, et les prix. C'est ainsi. La solution, ce sont les économies d'énergie, lesquelles ne sont pas réalisées lorsque l'on diminue les prix. Je vous laisse entendre Jean Syrota: "On peut subventionner les pêcheurs, à condition que cela serve à réduire leur dépendance au gazole. Mais il ne faut surtout pas abaisser artificiellement les prix". Le changement des comportements, ça passe aussi par ce genre de choc: on change toujours plus vite quand le porte-monnaie est en jeu, non? Et il faut changer, pour l'environnement ET la dépendance pétrolière.
- Bercy n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre. Paris ne peut influer sur la demande mondiale, ni forcer ses partenaires à vendre moins cher. Ce serait un manque de correction certain pour les pays producteurs, dont l'intérêt est de justement de vendre plus cher tant qu'il y a du pétrole.
J'ai été plutôt attristé par la réponse de la classe politique. Le président de la République adopte un comportement assez traditionnel: lors d'une interview à RTL, il a proposé d'affecter une partie des recettes de TVA (elles grimpent assez logiquement avec la hausse du prix des carburants... aurait-on trouvé indirectement le moyen de résorber la dette? Pas si sûr, l'Immonde sera malheureusement toujours présente) à l'augmentation de la "prime à la cuve" pour le chauffage au fuel. Elle passerait de 75€ à l'origine à environ 200€. M. Sarkozy souhaiterait aussi que l'UE suspende la TVA au-dessus d'un certain niveau de prix pour les carburants, ainsi que la mise en place d'un "tarif social" du gaz (fort peu libéral... dommage!). Alternative?.... Mme Royal réclame une baisse de la fiscalité, point. Vous aurez tous pu constater que c'est l'un dans l'autre...
jeudi 29 mai 2008
Vacances!
Au sujet du brin de menthe que j'ai "sauvé" de la sauce nem, il va très bien. Cette mini plante, prénomée Vertefeuille (recherché, nan?), pousse très bien dans sa bouteille d'eau entourée d'alu, son état s'améliore, et il me semble même qu'elle produit de nouvelles feuilles. Il faut dire, quand je l'ai placée là, elle n'allait pas bien du tout: elle avait passé en tout une semaine dans le frigo puis un jour à l'air libre, le tout sans eau.
lundi 12 mai 2008
un nouveau non-débat de plus
1. La hausse des indemnités du président (qu'il se nomme Sarkozy ou Delanoë, peu importe, car c'est la dotation de la fonction qui est en jeu) s'explique par le rôle nouveau qu'il pourrait être amené à remplir. En effet, la réforme des institutions prévue par le Comité Balladur devrait augmenter les pouvoirs et les responsabilités du président, et donc diminuer d'autant celles du premier ministre. Par conséquent, une hausse des indemnités du président est normale, logique et nécessaire, si elle se conjugue avec une baisse du traitement du premier ministre (avant l'augmentation, ce dernier touchait 240 000€ par an quand le président se contentait de 101 488€). Porter dans un premier temps la rémunération du président à un niveau égal à celle du premier ministre n'a donc rien de choquant.
2. Cette augmentation présidentielle va dans ce que j'appelle le bon sens: celui de la réforme. Ainsi, il fallait mettre un terme à ce système ambigu qui faisait qu'un secrétaire d'Etat était mieux payé que l'hôte de l'Elysée.
3. Même augmenté, le salaire du président de la République reste inférieur à ceux de nombreux autres chefs d'Etat ou de gouvernement.
Ces trois explications ou faits posés, il est possible maintenant d'en venir aux observations et remarques.
A. Le principe de l'augmentation est nécessaire, mais pas suffisant et biaisé dans sa concrétisation. D'une part, il faut poursuivre l'essai en révisant toutes les autres indemnités (notamment celle du premier ministre), et d'autre part, l'augmentation est un peu trop élevée comparée aux besoins... Mais c'est seulement regrettable, pas choquant ou apocalyptique pour les finances publiques
B. S'il on est en droit de contester une telle augmentation (et encore, le traitement final n'est pas excessif) et de préferer un juste milieu à 15 000€ (comme moi), on ne peut que rester perplexe face à l'hypocrisie de certains milieux politiques qui exploitent le ressentiment de Français s'estimant mal payés pour critiquer l'ajustement de l'indemnité présidentielle , qui, au regard de son rôle et de ses responsabilités, n'a rien d'anormal ou d'exhorbitant. Pourquoi ne pas reloger le président de la République dans un HLM, changer sa voiture de fonction pour une R5, le nourrir de Bolino? Il est vrai que les finances publiques et la République toute entière s'en porteront mieux...
C. Réduire le train de vie de l'Etat paraît contradictoire avec cette mesure. C'est oublier que cette réduction ne commence pas par une réduction du salaire du président, qui est loin d'être le meiux payé de France. Cela commence surtout par une remise à plat des rémunérations de la classe politique, en incluant dans le calcul les avantages en nature, logement, frais de bouches, transports (...) des députés, des membres du gouvernement, des eurodéputés,... Et par la réduction du nombre de fonctionnaire, par l'instauration de la rigueur, par la mise en place d'une politique économique de l'offre, par la réduction du déficit. Contrairement à ce que veut laisser penser l'actuel président de la République, une rigueur bien organisée et bien utilisée est féconde. A moins de faire les bonnes réformes.
--> BREF. L'augmentation présidentielle est un non-débat, parce qu'elle n'est pas contradictoire avec la réduction du train de vie de l'Etat, parce qu'elle n'est pas honteuse et parce que un tel débat reste ridicule (poussé à l'excès, cela donne une situation à l'iranienne: juste après la Révolution, il fut de bon ton de s'asseoir à même le sol pour ne pas acheter des chaises, de ne pas venir en voiture au travail, de ne pas s'enduire de fragances bourgeoises...).
jeudi 1 mai 2008
Dix propositions pour changer le PS
