mercredi 30 avril 2008
La rénovation du PS
Le PS ne se rénovera pas de cette façon, bien que cela soit un travail utile en soi (la réflexion est TOUJOURS utile). Ce qu'il faut, c'est analyser vraiment les attentes politiques des gens, regarder les réalités en face, et faire preuve de pragmatisme. Le PS doit, dans l'intérêt de ce pays, redevenir une "machine à gagner": l'alternance politique est sans doute le meilleur moyen de faire évoluer l'offre politique.
Là, il y a 2 manières. La première méthode, c'est de surfer sur les mécontents, en utilisant le bilan de l'administration sortante et en le fusillant. ça, c'est la méthode facile, déjà utilisée en 2007 à peu de chose près par le PS (y avait-il une réelle innovation? qui ne soit pas 1/un changement d'institutions 2/une hausse artificielle de telle revenu 3/une dose de "sécuritaire" dans le discours?). La seconde, c'est d'agir efficacement, et de faire en sorte que la gauche française ne soit plus l'une des plus archaïques et gauchisantes d'Europe, toujours prête à donner des leçons et se complaisant dans sa médiocrité.
vendredi 25 avril 2008
la bonne parole selon Saint François

Ce soir, la bonne parole selon Saint François. Je l’attendais avec beaucoup d’intérêt, pour prendre le pouls de l’opposition. Je ne le cache pas, j’ai été déçu ; je ne suis pas un fan de M. Hollande, mais j’attendais plus. Sur le Tibet, il pense que les pressions françaises et européennes ont porté leurs fruits (là-dessus il n’a pas tort) et qu’il faut aller plus loin (enfin UN qui le dit publiquement !! Même M. Ménard, de RSF, dit qu’ils arrêteront si le dialogue reprend avec le Tibet… et les droits de l’homme ? Sur ce point, j’approuve M. Hollande). Cependant, il se demande pourquoi la France a envoyé des délégations en Chine pour s’excuser. Je ne pense pas vraiment que paris se soit excusé, et j’approuve ces délégations : il faut arrondir les angles, parce que les chinois sont nationalistes et plutôt fiers et tatillons sur les questions de souveraineté nationale. Les attaquer sur le Tibet n’était pas vraiment la meilleure chose à faire. Abandonner le Tibet pour un chinois, c’est comme abandonner Corse, Pays Basque et Bretagne pour un Français ; plutôt que de titiller la fibre nationaliste, il aurait mieux fallu parler des droits de l’homme et de la structure de l’Etat chinois, trop mêlée à mon goût au PCC.
Les autres sujets : M. Hollande reflète bien la position de son parti et de la gauche en général. C’est bien qu’il reconnaisse ses erreurs, mais on attend plus. Là où je ne suis plus d’accord, c’est qu’il dit que la politique entreprise depuis un an ne marche pas, qu’elle est injuste. Les 15 milliards d’€ ne sont pas pertinents, le résultat est mauvais : ils n’ont même pas été en mesure de contrecarrer la crise internationale. Il faudrait indiquer au patron du PS qu’une réforme ne produit pas forcément ces effets en 1 an, et que cette simple réforme n’était pas en mesure de lutter contre la crise.
On a aussi eu une évocation du buzz du moment, lancé d’ailleurs par le Président : la généralisation du RSA, financée par une réforme du versement de la prime pour l’emploi. Pour M. Hollande, c’est faire des pauvres des encore plus pauvres ; je ne suis pas forcément d’accord. Cependant, et c’est bien, M. Hollande a approuvé le principe du RSA. Avant le RSA, il avait parlé de la franchise médicale (mal nécessaire selon moi, danger pour lui ; mais il faudrait lui indiquer que si la vie n’a pas de prix, la santé a un coût, et que les caisses de l’Etat ne sont pas illimitées) et des suppressions de postes dans l’enseignement (là aussi je suis d’accord, lui non).
Quant à 2012, il a juste égratigné le président en lui rappelant que sa politique n’est pas la seule possible (certes, il faudrait cependant une vraie opposition et une vraie lucidité de l’opposition), que le PS va se rénover (comment ? dans quel sens ?) et que tous les socialistes doivent se préparer pour 2012, pas seulement Ségolène Royal.
lundi 21 avril 2008
Outch!

lundi 14 avril 2008
tititi tidoum!

dimanche 13 avril 2008
L'or noir
Le pétrole a transformé des déserts stériles en oasis, il a permis l'industrialisation de nations sous-développées, il a révolutionné le monde, en mettant l'énergie à la portée de tous ou presque. Si facile d'utilisation, de transport, de stockage, de transformation. Il a aussi été enjeu, il a aussi été justification officieuse de guerre, il a été arme, il a financé la terreur parfois. Encore aujourd'hui, personne ou presque n'arrive à imaginer un monde sans pétrole.
Mais le pétrole facile d'accès n'est pas éternel. Il faudra le chercher toujours plus loin, plus profond, il en faudra toujours plus pour alimenter la croissance de nations émergeantes, il faudra se battre pour constituer et conserver des stocks, il faudra aussi assumer son coût devenu prohibitif... jusqu'à quand? Jusqu'à ce qu'une autre énergie soit avantageusement compétitive. Jusqu'à ce que les réserves accessibles soient épuisées, ou que le prix ait atteint les 200 ou 300$ par baril. A ce stade, même si l'exploitation de gisements très profonds ou difficiles d'accès devient rentable (Observez: le choc pétrolier de 1973 a permis de rentabiliser les exploitations off-shore européennes), le prix aura dissuadé les consommateurs. Comme on a remplacé le bois par le charbon, comme on a remplacé le charbon par le pétrole, on remplacera le pétrole. Avec, si possible, une moindre consommation d'énergie pour que chacun y ait accès.
Il faut placer le monde en cure de désintoxication, que le moindre problème dans le Golfe Persique ne provoque plus une récession mondiale.
Les réserves de pétrole ne dépassent pas le siècle; il va falloir trouver autre chose
jeudi 10 avril 2008
Nouvelle lubie

lundi 7 avril 2008
Mouais

dimanche 6 avril 2008
quelques précisions

samedi 5 avril 2008
Une rigueur qui ne dit pas son nom
Et d'ailleurs, ce n'est pas une si mauvaise chose: cela pousse aux réformes nécessaires, cela réduit les dépenses d'un Etat qui doit se remettre en question (abandonner l'idée d'être présent un peu partout; c'est beaucoup mieux d'être présent à fond dans des domaines précis et restreints). Les sujets ne manquent pas:
--> L'Education. La France est très dépensière: un collégien "coûte" 13% de plus en France que dans la moyenne des pays de l'OCDE, et un lycéen plus de 26%. Le problème, c'est que les enquêtes internationales font état du niveau peu glorieux des jeunes Français. Pis: ils sont plus nuls, mais pourtant ils ont plus d'heures de cours. La logique voudrait que l'on réforme pour remédier à cela. Mais voilà. Dès que l'on touche à l'éducation, on se tape des centaines de boutonneux dans la rue prêt à tout pour assouvir un besoin de reconnaissance, des professeurs qui les y poussent et qui se mettent en grève,... BREF, les multiples conservatismes d'un pays vieilli et quasi-archaïque (puisqu'il tend à refuser sans cesse les réformes, qu'elles soient sociales, économiques, MORALES, fiscales,...) sont pesants.
--> Les chantiers économiques. Fusion ANPE-UNEDIC, réforme de la formation professionnelle pour réorienter les fonds pour les salariés qui ent ont besoin, conditionnement des allègements de charges aux entreprises à leurs efforts en matière de politique salariale, généralisation du RSA,...
--> Au niveau du budget, il serait souhaitable de ne plus permettre à un gouvernement de présenter un budget en déficit après 2012, sauf en cas de crise ou évènement exceptionnel. Mais bon. Cela dépendra de l'actuelle majorité (qui DOIT agir en ce sens en adoptant une loi) et de la prochaine (qui a toutes les chances d'être de gauche... j'espère qu'entre-temps le PS aura changé, parce que sinon on va dans le mur).