mardi 11 mai 2010

Curiosité

  Ce jour, il paraît que l'Assemblée nationale a adopté par 314 voix contre 213 le projet de loi portant engagement national pour l'environnement. Et la polémique s'invite: le ministre de l'Environnement s'en réjouit, tandis que l'opposition dénonce un renoncement. En particulier, Mme Duflot, qui accuse le gouvernement d'avoir lâché le Grenelle dans les mains des lobbies... Retour d'un thème phare chez les écologistes: les vilains lobbies s'en sont pris à notre beau texte, ces ordures de capitalistes ont une fois de plus ruiné nos espérances. Pratique: ils peuvent paraître aussi purs que la banquise qu'ils tentent de sauver, ils sont parfaitement désintéressés.
  Ce qui est curieux, c'est que nos enverdeurs médiatisés oublient qu'il existe aussi de puissants lobbies verts. Pour ne citer que lui, le Syndicat des énergies renouvelables (Total, E.ON, EDF, AREVA,...) se propose de défendre les intérêts des professionnels des énergies renouvelables auprès des responsables politiques, des cabinets ministériels et de l'administration. A l'heure où l'on se pose des questions sur l'utilité de l'énergie éolienne et sur les modalités de son implantation, cela donne ça: annonce presse dans le Figaro et le Monde début mai. Mais on ne parle PAS du SER, parce que ce serait admettre que certaines décisions politiques en faveur de l'environnement font les affaires de... lobbies.